Intervenant sur le Dangerous Drugs (Amendment) Bill, au Parlement, le leader du MMM, Paul Bérenger a soulevé un bon nombre de points sur lesquels il voulait avoir des éclaircissements. Surtout par rapport au fait que c’est le Commissaire de police qui devra faire des recommandations au Directeur des poursuites publiques (DPP) de référer un usager de drogue au Drug Users Administrative Panel (DUAP).
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Prenant la parole sur le Dangerous Drugs (Amendment) Bill, Paul Bérenger affirme être resté sur sa faim et a souhaité avoir des précisions sur cette loi qui, dit-il, traite « deux choses distinctes » : l’usage et le trafic de drogue et le cannabis médical. « Depuis des années, nous demandons que la distinction soit faite entre les drogués malades et les criminels trafiquants », dira le leader du MMM.
Le texte de loi, dit-il, « va dans la bonne direction, mais ne change pas grand-chose ». Il tient aussi à préciser que « ce n’est pas la légalisation du gandia. La possession et l’usage du gandia restent un délit ». Pour Paul Bérenger, ce qui est proposé dans le texte de loi existe déjà en partie dans la loi actuelle. Il estime néanmoins que la loi concernant le certificat de caractère doit être revue. « Il faut amender la Certificate of Character Act de 2012 pour ne pas pénaliser des jeunes et des drogués qui se retrouvent coincés. Cela demeure plus que jamais d’actualité », avance-t-il.
Paul Bérenger a aussi commenté le fait que c’est le CP qui déterminera si un délit a été commis sous la section 34 pour consommation personnelle et qui fera des recommandations au DPP pour référer le cas au DUAP. « C’est troublant. Je crois comprendre que le DPP souhaite pouvoir référer lui-même des drogués au panel. Je me pose aussi des questions si la police et le CP vont enquêter. Ont-ils l’expertise nécessaire pour faire ce travail ? Est-ce vraiment le rôle de la police ? Il faudra s’assurer que les policiers seront chargés d’enquêter et de référer les cas au panel soient honnêtes, apolitiques et qualifiés. Je me demande si c’est le rôle de la police d’assumer ces responsabilités ? », s’interroge le leader des mauves.
Paul Bérenger est revenu sur le danger de la corruption et de la politisation qui, selon lui, est « très grand ». « Nous connaissons les dégâts de la corruption et de la politisation à outrance », dit le leader des Mauves. Il est aussi d’avis que la loi prévoit que les usagers de drogues soient réhabilités dans des « public health institutes or such other institutions approved by the ministry ». « C’est une lourde responsabilité et il est important de s’assurer que les autres institutions disposent de gens « pleinement qualifiés » pour cette tâche.
Paul Bérenger évoque aussi le risque de saturation des centres de réhabilitation avec le nombre de drogués à traiter qui va probablement augmenter. Il pense qu’il faut prendre des mesures pour éviter cela. « Il faut être sans pitié envers les trafiquants et faire tout ce qu’on peut pour aider les drogués et les malades », est-il d’avis.
Sur le volet du cannabis médical, le leader du MMM dira qu’il faut « prendre toutes les précautions concernant l’importation et l’utilisation du cannabis médical ». Cependant, Paul Bérenger croit qu’il ne faut pas non plus « rendre l’utilisation médicale excessivement difficile et laborieuse ».
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