Le manque de main-d’œuvre dans l’agriculture vivrière pourrait tourner autour de 60 %, estime Kreepalloo Sunghoon, secrétaire de la Small Planters Association (SPA). S’il trouve la situation dramatique, il pense néanmoins que la solution réside davantage dans la mécanisation et la modernisation de ce secteur que dans l’importation de la main-d’œuvre étrangère.
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Toute une plantation d’haricots est à l’abandon à Grand-Sable. Le planteur Vijay Dumar parle d’un manque de main-d’œuvre pour faire la récolte. Il explique que plusieurs planteurs se retrouvent dans la même situation, ce que confirme, Kreepalloo Sunghoon. « On fait face à un manque accru de main-d’œuvre. La situation empire », dit-il.
Il explique que le manque de main-d’œuvre est attribuable à la diversification économique du pays. « Plusieurs secteurs, dont l’hôtellerie, le secteur manufacturier, l’informatique et d’autres secteurs des services, ont émergé pour ouvrir des nouvelles perspectives aux jeunes ». D’où un exode des jeunes vers des secteurs plus rémunérateurs et moins fatigants que celui des plantations, dit-il. Ce qui explique que ce sont en majorité des planteurs qui ont dépassé la soixantaine qui maintiennent cette activité.
Importation de main-d’œuvre
Kreepalloo Sunghoon explique que des planteurs ont fait une demande pour l’importation des travailleurs étrangers mais que, personnellement, il ne pense pas que ce soit la solution idéale. « C’est un problème systémique et non cyclique et la solution n’est pas dans l’importation de la main-d’œuvre étrangère. La solution à long terme réside dans la modernisation du mode de production vivrière pour attirer plus de jeunes dans ce secteur. »
Le porte-parole de la SPA estime qu’il faut un soutien accru de l’État pour permettre aux planteurs de moderniser leur mode de production. Il avance que la production vivrière rapporte Rs 3 milliards à l’économie nationale. Il propose que le gouvernement, par le truchement de la Banque de Développement, accorde des prêts sans intérêts aux planteurs avec un remboursement à long terme pour des projets de production de légumes sous serres. En guise de garantie, il émet le souhait d’un partenariat avec la Banque de Développement dans ce projet pour une certaine période donnée. « La Banque pourrait financer deux serres pour chaque planteur. Les revenus générés par l’une iraient aux planteurs et l’autre au remboursement de l’emprunt bancaire », dit-il. Il souhaite aussi un soutien des autorités pour le marketing des produits agricoles.
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