La commission anticorruption finalise les procédures entourant l’émission d’ordres de saisie-arrêt contre une dizaine de personnes. Sa démarche s’inscrit dans le cadre de son enquête sur l’allocation de contrats sous l’Emergency Procurement pour l’achat d’équipements médicaux par la State Trading Corporation durant le confinement.
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Biens, comptes bancaires et placements d’argent d’une dizaine de personnes risquent de faire l’objet d’Attachment Orders. Il s’agit des bénéficiaires de contrats alloués sous l’Emergency Procurement durant le confinement. L’Independent Commission against Corruption (Icac) s’apprête à finaliser les procédures entourant l’émission de ces ordres de saisie-arrêt.
Cette démarche fait suite à l’enquête ouverte par la commission après des allégations d’abus et de blanchiment d’argent. Ce volet vise à faire la lumière sur la maldonne et les mauvaises pratiques mises au jour jusqu’ici autour de l’achat d’équipements médicaux par la State Trading Corporation (STC) pour l’État durant le confinement l’an dernier.
L’Icac passe au peigne fin les transactions financières faites par les protagonistes ciblés. À travers un exercice de Money Trail, les enquêteurs espèrent retracer les paiements effectués après l’acquisition des équipements médicaux par la STC. Chaque paiement, même si les montants sont moins conséquents dans certains cas, sera ciblé.
Les bénéficiaires seront tous appelés à fournir des explications. Dans un premier temps, les hommes de Navin Beekarry cibleront surtout les individus ayant déjà été épinglés jusqu’ici. Référence est ici faite aux trois directeurs d’entreprise déjà interpellés. Il s’agit de Deepak Bonomally, de Bo-Digital Ltd, de Haro Kistnah Reddi de Red Jewels Ltd et de Bissoon Mungroo de Gitanjali Company Ltd. Il leur est reproché d’avoir réclamé des prix excessifs et d’avoir enfreint les Price Fixing Regulations durant la fourniture des équipements médicaux.
L’Icac devrait prochainement convoquer Reena Appanna-Ramasamy, l’épouse de Jonathan Ramasamy, directeur de la STC. Cette femme, qui est aussi une proche de Vinaye Appanna, est employée par AV Technoworld, la société appartenant à ce dernier. Cet homme d’affaires a déjà été provisoirement inculpé de blanchiment d’argent dans le cadre de cette enquête, tandis que Jonathan Ramasamy est, quant à lui, accusé de corruption.
Entre mars et août 2020, la commission anticorruption a retracé des bénéfices financiers jugés mirobolants en faveur de Reena Appanna-Ramasamy. Ils atteignent au total la barre des Rs 6 millions.
Les enquêteurs avaient récupéré, lors de ses descentes à la STC, ainsi qu’au ministère du Commerce et à celui de la Santé, des documents relatifs à l’exercice d’Emergency Procurement. Se basant sur les informations recueillies dans ces documents, l’Icac a pu comprendre le modus operandi mis sur pied pour, dit-on au Réduit Triangle, « éviter de se faire épingler ».
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