Le confinement en raison de la pandémie de la Covid-19 a changé la vie pour l’ensemble des employés. Si certains font du télétravail ou sont contraints de se rendre sur leur site de travail malgré les risques sanitaires, d’autres s’inquiètent pour leur avenir. Certains profitent de cette ‘pause’ pour passer le temps en famille.
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Eddy Legrand, chauffeur chez P&P International : «On ne peut pas faire fi de nos obligations»
Après une semaine de confinement à la maison, Eddy Legrand, chauffeur chez la compagnie P&P International, spécialisée dans la distribution de produits alimentaires, a repris le travail le lundi 15 mars. « Travailler pendant la crise sanitaire est beaucoup plus facile cette année par rapport à l’année dernière. Nous sommes déjà formés sur les précautions à prendre afin d’éviter tout risque de contamination », dit cet homme de 45 ans. Il fait ressortir que lors de son premier jour de travail en cette période de confinement, il a été choisi pour assurer la livraison dans les points de vente situés dans la zone rouge. « J’ai des appréhensions mais il faut que le travail soit fait. Nous avons la responsabilité d’approvisionner les Mauriciens en produits alimentaires. On ne peut pas faire fi de nos obligations », soutient-il. Marié et père d’une fille, Eddy Legrand dit toutefois manquer les moments en famille en cette période de confinement. « J’ai un petit pincement au cœur quand je quitte la maison en cette période de crise sanitaire », confie-t-il.
Arvind Gurayya, mécanicien chez Toyota : «Le confinement me permet de poursuivre ma passion pour la cuisine»
Mécanicien depuis plus de trois ans à la succursale Toyota de Centre de Flacq, Arvind Gurayya, 31 ans, profite du confinement pour faire la cuisine. Pour l’heure, il n’a pas encore eu de directives pour reprendre le travail. « La routine au travail ne nous permet pas vraiment de pratiquer les activités pour lesquelles on est passionné. C’est l’occasion de se faire plaisir à soi-même », avance-t-il. En compagnie de sa femme, enseignante et elle-aussi confinée, Arvind Gurayya passe son temps à préparer des plats spéciaux. « Poulet croustillant, salmi ourite, bol renversé, crevette à la sauce rouge. Autant sont quelques plats que j’ai pu préparer grâce au confinement », soutient-il. Il profite aussi pour faire un peu du jardinage.
Nushrat Mohungur, Sales Dispenser chez Nori-Pharm : «Je m’assure que toutes les mesures sanitaires sont respectées»
Tous les jours, dès 7h, Nushrat Mohungur, 31 ans, est déjà sur son lieu de travail. Cette habitante de Bon Accueil est employée comme ‘sales dispenser’ dans la pharmacie Nori-Pharm située à Lallmatie. « Vu que nous opérons dans les services essentiels, nous sommes obligés de travailler en cette période de confinement. Cependant, nous nous assurons que les précautions sanitaires sont respectées », dit-elle. Port du masque, se laver régulièrement les mains, utiliser du gel hydro alcoolique et garder un mètre de distance avec le client… Ces gestes sont devenus des normes incontournables pour elle. « Je n’ai pas vraiment d’appréhension quand je suis au travail car je prends toutes les mesures pour me protéger. Mes collègues prennent également les mêmes précautions », dit-elle. En outre, lorsqu’elle part au travail, elle profite pour faire des achats pour la maison. Mère d’un garçon, Nushrat Mohungur dit avoir la chance d’avoir ses parents à la maison pour le surveiller pendant son absence.
Haseenah Bordie, Manager -Talent (Département des Ressources Humaines) chez Bank One : « Travailler de la maison m’aide à être plus productive et heureuse »
En tant que jeune maman, travailler de la maison avec deux enfants en bas âge s’avère être un véritable défi pour Haseenah Bordie. « Entre les couches, les activités de home-schooling, les repas, le nettoyage, les deadlines au travail, les meetings en ligne… la liste est longue mais les journées sont certes remplies », dit-elle. « Rempli de responsabilités, de stress, mais aussi d’émotions et tout cela alors que les journées semblent se raccourcir ». Néanmoins, elle affirme que c’est un « blessing » de pouvoir passer des heures en famille, voir les enfants grandir, faire leurs premiers pas, se reconnecter avec ce qui essentiel. « Les circonstances ne sont certainement pas idéales avec la Covid-19 mais travailler de la maison m’aide définitivement à être plus productive et heureuse », dit-elle.
Sandrine St. Medar, Reservation & Marketing Manager chez Coquille Bonheur : «Mon emploi n’est pas menacé»
Depuis que la pandémie de la Covid-19 a frappé le pays l’année dernière, les opérations du tour-opérateur, Coquille Bonheur est à l’arrêt. Selon Sandrine St. Medar, Reservation & Marketing Manager de la compagnie, seuls quelques départements fonctionnent avec du personnel réduit. « Entre temps, la compagnie s’est diversifiée dans le nettoyage et la désinfection des maisons et bureaux. Heureusement que cela nous aide pour l’instant », dit-elle. Elle affirme que certains employés, dont elle-même, sont impliqués dans cette nouvelle compagnie nommée Eco Bonheur. Avec la création de la nouvelle compagnie, elle estime que son emploi n’est pas menacé, quoique que le travail ne soit plus comme avant. « Dans le tourisme on bouge beaucoup et on rencontre des gens tous les jours. Avec le confinement, nous sommes obligés de travailler en mode virtuel avec nos tours opérateurs », soutient-elle, espérant que le vaccin aide le monde à vivre de nouveau et que les voyageurs puissent éventuellement recommencer à voyager.
Nishaan Itteea, barman à Heritage Awali Golf and Spa Resort : «Je n’ai pas l’intention de quitter l’hôtellerie»
Même si c’est le secteur le plus touché par la Covid-19, Nishaan Itteea, barman à Heritage Awali Golf and Spa Resort souhaite continuer dans le domaine de l’hôtellerie. « Depuis l’année dernière, nous faisons face à une période difficile. Mais dans tous secteurs il y a des hauts et des bas. Il faut rester positif », dit-il, passionné par son métier. « Je ne pourrais pas éprouver la même passion pour un autre emploi », poursuit le jeune homme qui compte plus de neuf ans d’expérience dans l’hôtellerie. Depuis le confinement de 2020, il a repris son travail en novembre dernier. « On accueillait uniquement les Mauriciens et une ambiance conviviale régnait dans l’hôtel. Je suis certain qu’après ce confinement, ce sera le retour à la normale », affirme-t-il. Par ailleurs, il dit avoir la confirmation que son emploi est préservé. Entretemps, il profite de son temps libre pour regarder la télé et passer des bons moments en famille.
Julia Marimootoo, Public Relations Manager au LUX* Le Morne Resort : «Je fais à la maison exactement ce que j’aurais fait au travail»
Depuis l’année dernière, bien que l’hôtel où Julia Marimootoo travaille n’a pas accueilli de clients étrangers, le moteur n’a pas arrêté de tourner et elle n’a pas cessé de travailler. « Je fais partie d’une équipe optimiste qui a pris le temps de réfléchir sur les opportunités qu’on pouvait saisir de cette pandémie. Nous avions du temps, une équipe disponible et le management avait en tête d’effectuer une rénovation, bien avant la pandémie », dit-elle. Cette rénovation s’est concrétisée durant le dernier semestre de 2020 et pendant plus de six mois, les employés ont mis la main à la pâte pour réimaginer l’hôtel. « Aujourd’hui avec les facilités du « work from home », je fais à la maison exactement ce que j’aurais fait au travail. Nos équipes s’occupent également des formations et d’autres projets », avance-t-elle. Toutefois elle ne nie pas qu’elle ait un peu plus de temps libre. « Il faut en profiter. Pour moi, c’est lire un bon livre, écrire des poèmes et m’initier au yoga », se réjouit-elle.
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