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Condamnation de Bernard Maigrot - Le DPP : «La poursuite ne s’était pas reposée que sur les preuves ADN»

Bernard Maigrot à son arrivée en Cour suprême.

 Le DPP, Me Rashid Ahmine, a conclu ses réquisitions en Cour suprême dans le procès en appel de Bernard Maigrot, condamné à 15 ans de prison pour le meurtre de Vanessa Lagesse. Il a rejeté la thèse du vol et insisté sur les preuves ADN. L’audience se poursuit ce 27 mars.

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Il a tenu à écarter la thèse d’un vol qui aurait mal tourné dans le cadre du meurtre de la styliste Vanessa Lagesse. Le Directeur des poursuites publiques (DPP), Me Rashid Ahmine a terminé ses réquisitions le mercredi 26 mars 2025 dans le procès en appel de l’homme d’affaires Bernard Maigrot. C’était en Cour suprême, devant un panel composé de la Cheffe juge Bibi Rehana Mungly-Gulbul et des juges David Chan Kan Cheong et Keysnatee Bissoonauth.

Revenant sur les faits, le DPP a rappelé que le jury avait été informé de la faible quantité d’ADN retrouvée sur la scène du crime. Il a notamment évoqué la présence d’ADN non identifié (masculin et féminin), ainsi qu’un profil mixte appartenant à l’accusé et à la victime. Le jury savait également qu’un expert n’avait pu déterminer ni comment ni quand ces traces avaient été déposées, mais cela n’avait pas, selon le DPP, compromis son jugement. Car le jury a rendu un verdict de culpabilité. « Il ne peut y avoir de déni de justice en la circonstance », soutient-il.

Il a précisé que la poursuite ne s’était pas reposée uniquement sur le témoignage du professeur Christian Doutremepuich. Selon lui, le rapport scientifique de ce dernier, daté de 2011, était connu et consultable, même s’il n’avait pas été remis formellement à Bernard Maigrot initialement. Ce qui avait conduit à l’abandon temporaire des poursuites. Pour Me Rashid Ahmine, l’obligation alors était simplement de « l’informer des éléments du rapport, pas de lui remettre une copie ».

Le DPP a souligné que l’ADN de l’accusé avait été retrouvé à neuf reprises sur huit objets différents. Dans sa déclaration à la police, Bernard Maigrot avait reconnu s’être rendu chez la victime le 6 mars 2001, avoir utilisé le lit, le canapé et la salle de bains. Il avait aussi admis avoir eu, par le passé, une relation intime avec Vanessa Lagesse. C’était lorsqu’ils étaient à l’étranger ou encore à l’hôtel.

Concernant la thèse du vol, il a précisé qu’aucun objet n’avait été déclaré manquant par les proches de la victime. L’audience se poursuit ce jeudi 27 mars 2025.

Bernard Maigrot a été déclaré coupable du meurtre de la styliste Vanessa Lagesse par un jury, à une majorité de sept contre deux. Le corps de la victime avait été retrouvé dans sa baignoire, dans son bungalow à Grand-Baie, le 10 mars 2001. Après un procès aux Assises, il a été condamné à 15 ans de prison le 1er août 2024. Il a depuis fait appel de sa condamnation et de sa sentence. Il est en liberté sous caution depuis le 6 décembre 2024.

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