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Commission d’enquête sur la drogue - Jack Bizlall: «Des trafiquants financent des dirigeants politiques»

Jack Bizlall a fait plusieurs recommandations à la commission.
Dans sa déposition devant la commission d’enquête, le syndicaliste a affirmé qu’il y aurait des liens entre des dirigeants politiques et des trafiquants. Les autorités, a-t-il lancé, ont déjà des noms et doivent assumer leurs responsabilités. Il n’y est pas allé de main morte. Le mercredi 20 avril, en Cour commerciale, Jack Bizlall, le représentant de l’Observatoire de la démocratie a montré du doigt des dirigeants politiques, alléguant que « les trafiquants de drogue les ont déjà financés ». Devant une telle affirmation, le président de la commission d’enquête sur la drogue, Paul Lam Shang Leen, et ses deux assesseurs, Sam Lauthan et Ravind Domun, ont demandé des noms. « Je veux des noms, et pas ceux des petits poissons », a insisté l’ancien juge. Jack Bizlall a alors répondu qu’il craint pour sa sécurité. Il a ajouté que les autorités doivent assumer leurs responsabilités car elles connaîtraient déjà les noms de ceux concernés. Paul Lam Shang Leen a rétorqué que « le trafic de drogue fonctionne d’une façon pyramidale, il est donc difficile d’arrêter les trafiquants ». D’autre part, le syndicaliste a fait ressortir que « Maurice est devenue une plaque tournante de la drogue : une bonne partie entre au pays puis repart pour l’Europe ». Il a affirmé que les stupéfiants arrivent par « une troisième porte qui est en opération à l’aéroport de Plaisance et où il n’y a aucun contrôle ». Dans sa déposition, Jack Bizlall a fait plusieurs recommandations à la commission. Ainsi, il a proposé que la Financial Intelligence Unit collabore avec les institutions étrangères et Interpol pour contrer les trafiquants étrangers et le blanchiment d’argent. Le représentant de l’Observatoire de la démocratie a aussi suggéré que le cannabis soit légalisé. Il a cependant précisé que dans ce cas, sa consommation ne devrait pas être autorisée dans les lieux publics. Qui est plus, le cannabis doit toujours être interdit aux mineurs. Lors de cette séance, Jack Bizlall a également soumis cinq documents aux commissaires. Il s’agit, a-t-il affirmé, d’études qu’il a menées sur le terrain, où le trafic de drogue prolifère.
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