À son deuxième interrogatoire, Anshila Pullia, dont la mère est en prison, a avoué avoir menti à la commission Paul Lam Shang Leen. C’est en larmes qu’elle a présenté ses excuses et confirmé les échanges téléphoniques.
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L’étau se resserre autour d’Anshila Pullia. Cette jeune femme a été confrontée à des faits, le jeudi 6 avril, lors de la séance de la commission d’enquête sur la drogue qui se déroule dans les locaux de la cour commerciale. Si lors de sa première convocation le 7 mars dernier, cette habitante de Sainte-Croix avait nié les faits qui lui étaient reprochés, le président de la commission est revenu à la charge, le jeudi 6 avril, preuves à l’appui.
« Nous avons maintenant en notre possession huit pages qui contiennent des échanges d’appels téléphoniques de votre cellulaire à un autre qui se trouvait à la prison. Au total, il y a eu 81 échanges », a précisé le président de la Commission, Paul Lam Shang Leen à l’adresse d’Anshila Pullia.
Devant les faits, la jeune femme a fini par craquer. C’est en larmes qu’elle a présenté des excuses à la commission. « Mo ti abriti dernye fwa. Eskiz mwa magistra. Mo kone monn koz manti. » Le président Paul Lam Shang Leen était loin d’être satisfait de ces excuses. Il en a rajouté une autre pique. « Un de vos appels à la prison a duré 39 minutes. Cette conversation était-elle liée à la drogue ? » Anshila Pullia a répondu par la négative en réclamant la clémence.
« Mo pa krawr ou ditou. Ou pe rakont zistwar », a lancé à son tour Ravind Domun, un des assesseurs de la commission. Sam Lauthan, l’autre assesseur a, pour sa part, détaillé le contenu de ces échanges téléphoniques. « Sur 81 échanges, vous avez appelé 44 fois à un téléphone portable à la prison. Ces appels ont été faits sur le cellulaire d’une détenue. Vous auriez pu téléphoner à votre mère sur la ligne fixe de la prison. » Ces 81 appels ont été effectués entre les 18 avril et 8 septembre 2015, selon nos recoupements.
Trois proches d’Anshila Pullia, nommément sa mère Parvadee Arjenun, son frère Ganessen Arjenun et son beau-frère Alfred Émilien, purgent actuellement des peines de prison pour des délits de drogue.
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