L’industrie sucrière pourra-t-elle enfin sortir de la mélasse ? C’est du moins l’objectif des mesures qui sont présentées, ce vendredi 21 septembre au Conseil des ministres. Il s’agit de propositions faites durant la semaine lors de la réunion du comité interministériel présidé par le Premier ministre et chargé de se pencher sur les défis auxquels sont confrontés le secteur ainsi que les petits planteurs.
« Les solutions envisagées seront présentées au Conseil des ministres ce vendredi pour être avalisées », affirme une source au sein de l’Hôtel du gouvernement. Elle laisse entendre qu’une des mesures consisterait à revoir la somme perçue par chaque planteur sur la bagasse et la mélasse. Décision qui, précise-t-elle, ne pourra être prise que par le gouvernement. Notre source soutient néanmoins que les droits des acteurs de l’industrie ne seront pas pour autant bafoués. « Le gouvernement s’est toujours fait un point d’honneur de sauvegarder les intérêts des travailleurs. Ce n’est pas maintenant qu’il ne suivra pas cette philosophie.»
Le Joint Negotiating Panel (JNP) compte en tout cas étudier le rapport que présentera le comité interministériel ce vendredi. Ashok Subron, un des porte-parole du JNP, indique que si le document va à l’encontre des intérêts des laboureurs et des artisans, ces derniers exprimeront leur mécontentement.
Le gouvernement apporte son soutien aux petits planteurs depuis 2015 en leur octroyant une compensation de Rs 3 400. Il accorde aussi une compensation de Rs 2 000 aux autres planteurs. Un autre changement est intervenu en 2016. Les planteurs reçoivent désormais Rs 1 250 par tonne de sucre pour la bagasse, contre Rs 125 auparavant. En sus de cela, depuis quelques années déjà, le Syndicat des sucres emprunte de l’argent à des banques afin de payer les petits planteurs d’avance pour la coupe. Nouveauté cette année : l’État accorde une subvention au syndicat pour lui permettre de bénéficier d’un meilleur taux d’intérêt. Mais pour que les planteurs soient payés d’avance, ils doivent avoir moins de 100 hectares de terres sous culture de la canne.
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