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Collectivités locales : des méthodes de recrutement montrées du doigt

Manque de transparence, non-respect du critère de l’ancienneté, erreurs administratives… Autant de lacunes qui entachent les exercices de recrutement et de nomination dans les collectivités locales et qui justifient l’intervention du Public Bodies Appeal Tribunal (PBAT).

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Dans un jugement rendu en 2015, le PBAT a ordonné l’annulation d’une nomination au poste de Supervisor à la lighting section, effectuée à la mairie de Curepipe. Noël Marcus Duval, électricien à cette municipalité, contestait la nomination d’un de ses collègues et considérait que ce poste aurait dû lui revenir. Le plaignant s’en est remis au PBAT.

Les membres de la commission étaient alors d’avis que le plaignant n’a pas su remplir le formulaire d’inscription. Confronté à ces contradictions, le PBAT a convoqué un représentant de la mairie qui a reconnu que le plaignant est qualifié. Dans son verdict, le tribunal dit que cette situation aurait pu être évitée si la Local Government Services Commission (LGSC) avait pris le soin d’interviewer correctement tous les postulants.

Le PBAT critique aussi les méthodes d’interview de la LGSC dans un cas soulevé par un dénommé Soorajsingh Vedprakash Bijloll. Ce dernier a contesté la nomination de trois de ses collègues au poste de foreman et considère qu’il était le plus méritant pour avoir assuré l’intérim à ce poste. Le tribunal s’en est pris aux conditions d’évaluation des postulants par les membres de la LGSC. « The Tribunal has made recommendations on this method which is far from being transparent but the Respondent (LGSC) keeps using the same method. »

Négligence

C’est dans un jugement rendu en 2013 à la suite d’une protestation, logée par un dénommé Ajay Jeawon employé à la mairie de Vacoas/Phœnix, que le tribunal a accusé la LGSC de négligence en nommant un des employés de la mairie au poste de surveillant. Le tribunal avait souligné qu’une des personnes nommées était fichée à la police.

La LGSC est de nouveau pointée du doigt en 2012 lorsqu’un dénommé Ajay Dhookee, qui exerce comme surveillant, postule pour le poste de foreman à la mairie de Port-Louis. Laissé sur la touche pendant les interviews, il a expliqué au tribunal que plusieurs de ses collègues convoqués à cet exercice n’avaient pas le nombre d’années d’expérience requis.

Un argument contesté par la LGSC qui a soutenu que le candidat choisi au poste de foreman comptait bel et bien cinq années de service. Mais le tribunal n’était pas du même avis, car la personne en question avait été suspendue pendant une longue période. « While he was interdicted as driver, he could not have been perfoming the duties of foreman. The decision is then squashed. »

 

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