Qui dit période festive, dit davantage d’argent en circulation et encore plus de risques pour que des faux monnayeurs profitent de la situation. La Banque de Maurice multiplie les actions afin de diminuer de telles situations désagréables.
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Le régulateur bancaire compte faire appel une fois de plus à des spécialistes de la firme De La Rue (société britannique imprimant des billets de banques) pour expliquer aux associations de consommateur et les commerces sur les éléments de sécurité contenu dans les billets. L’annonce a été faite par Yandraduth Googoolye, Gouverneur de la Banque de Maurice, dans son discours lors du dîner annuel du régulateur bancaire, vendredi 23 novembre, à Flic-en-Flac.
Yandraduth Googoolye a fait mention de la nécessité d'une surveillance efficace de notre système financier. D’une part, il existe désormais un protocole d’accord entre la Financial Services Commission et la Financial Intelligence Unit. D’autre part, le régulateur bancaire entamera des discussions avec la police pour un accord de coopération sur le blanchiment d’argent et les faux billets.
Dans le même registre, il a évoqué la nécessité d’accroître le taux d’épargne qui, à son tour, comblerait l’écart entre l’épargne et l’investissement. « There is no doubt for a need of investment growth in our country, thereby meaning an undisputed requirement for encouraging domestic savings in order to reduce the gap between domestic savings and investments, » a-t-il dit. « Otherwise, the gap will need to be financed to a significant extent by external sources. »
Toujours dans le domaine du grand public, le Gouverneur de la Banque centrale a fait état de l’intérêt croissant du Mauricien d'investir dans des obligations émises par la Trésorerie publique et la Banque de Maurice. En presque un an, le montant des petits investisseurs dans ces instruments financiers est passé de Rs 1,8 milliard à Rs 6 milliards. « Nous remercions les banques pour avoir sensibilisé (le public) sur les instruments attrayants et élargi leur accès au grand public, » a dit Yandraduth Googoolye.
Économie nationale : Investissements et exports,deux soucis
Les perspectives optimistes pour l’économie mondiale se sont assombries, la faute à une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, et le retrait de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. Certes, l’économie mauricienne et les conditions financières sont restées stables dans une grande mesure mais il y des soucis à gérer au plus vite. Le Gouverneur de la Banque de Maurice a cité à cet effet les dernières tendances dans l’investissement privé et les recettes à l’exportation. « These issues need to be addressed to sustain growth and employment creation », a-t-il dit.
EN CHIFFRES
4 %. C’est le taux de croissance que prévoit la Banque de Maurice à la fois pour 2018 et 2019.
3,2 %. C’est le taux d’inflation attendu en 2018, d’après la prévision de la BoM. Un taux inférieur à la prévision initiale de 3,5 %. La BoM table aussi une inflation de 3 % en 2019.
22 février 2019. C’est la date fixée pour la prochaine réunion du comité de politique monétaire.
La BoM élue « Leading financial institution of the Year 2018 »
La publication anglaise MEA Markets a conféré à la Banque de Maurice le titre de « Leading financial institution of the Year 2018 ». Un titre qui salue les initiatives prises par la BoM pour les diverses initiatives qu’elle a prises. « Cette reconnaissance internationale traduit la pertinence et l’impact des politiques et décisions prises par la banque pour renforcer et moderniser le secteur bancaire mauricien », fait ressortir le Gouverneur Yandraduth Googoolye. Notons que c’est le deuxième titre que remporte la BoM cette année. En octobre 2018, la Banque centrale avait obtenu le titre de « Capital Finance International Award for Best Central Bank Governance – Indian Ocean 2018 ».
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