La présidence a émis le « Writ » de l’élection partielle au no 7 (Piton/Rivière-du-Rempart) le mardi 18 juin. Le dépôt des candidatures est prévu le 17 août et la partielle le 13 novembre. L’opposition doute que les électeurs de cette circonscription iront aux urnes à cette date. Elle prédit une dissolution de l’Assemblée nationale quelques jours avant.
La partielle aura-t-elle lieu ou pas ? En fixant la tenue de cette élection au no 7 au mercredi 13 novembre 2019, soit à trois jours de la fin du délai constitutionnel de 240 jours pour tenir une partielle après qu’un siège a été déclaré vacant, le gouvernement sème le doute.
Selon la Constitution, l’Assemblée nationale sera automatiquement dissoute le samedi 21 décembre, soit cinq semaines après la date de la partielle. Mais le gouvernement peut procéder à cette dissolution avant cette date. En procédant à la dissolution juste avant le 13 novembre, l’Alliance Lepep peut gouverner aller jusqu’à la mi-avril. Par contre, si la dissolution se fait le 21 décembre, des élections générales doivent être organisées au plus tard le 20 mai de l’année prochaine.
Au niveau de l’opposition, on y voit une tactique du gouvernement afin de mobiliser l’opposition au no 7 et détourner ainsi l’attention de ce qui se passe au niveau national pour, au final, dissoudre l’Assemblée nationale juste avant le 13 novembre. Au bureau du Premier ministre, on affirmait mardi, en fin d’après-midi, que « time will tell » si la partielle aura lieu ou pas.
Sur le terrain, le Mouvement socialiste militant (MSM) mobilise déjà ses troupes. Lundi soir, une réunion a eu lieu avec les chefs agents du no 7, avec la participation de l’avocat Avinash Teeluck et du médecin Yasheel Aukhojee, candidats potentiels aux élections générales si l’alliance gouvernementale décide d’aligner quelqu’un.
La partielle au no 7 résulte de la démission de Vishnu Lutchmeenaraidoo comme ministre des Affaires étrangères et député de cette circonscription le 21 mars. Il y avait été élu le 11 décembre 2014. Selon la Constitution, la partielle pour remplir un siège de député vacant doit se tenir les 240 jours qui suivent.
Au MSM, le débat a fait rage autour de l’organisation d’une partielle à brève échéance ou pas pendant plusieurs semaines. Alors qu’une aile était favorable, l’autre ne l’était pas. La semaine dernière, la porte pour l’organisation d’une partielle après les Jeux des îles de l’océan Indien mais avant fin août n’était pas encore fermée. Finalement, Pravind Jugnauth a tranché.
Formulaires de participation
Ceux voulant participer à l’élection partielle à Piton/Rivière-du-Rempart devront s’enregistrer le 17 août entre 9 heures et 15 heures à la Simadree Virahsawmy State Secondary School, à Rivière-du-Rempart. Pour piloter la partielle – si elle a effectivement lieu –, la commission électorale a désigné Mooneswur Seetaram, Principal State Counsel au State Law Office. Il sera le Returning Officer. D’ici là, les formulaires de participation peuvent être obtenus au bureau du commissaire électoral, au bâtiment Max City, à Port-Louis, entre 9 heures et 15 heures.
Rs 74 millions pour le No 18
L’organisation d’une élection partielle coûte cher. Si celle prévue à la circonscription no 7 a lieu, la commission électorale mobilisera 500 à 600 fonctionnaires. Il faudra aussi prévoir plusieurs centaines de policiers. Pour le Nomination Day, une dizaine de fonctionnaires et quelques dizaines de policiers suffiront. Il est difficile, pour l’heure, d’avancer un chiffre exact. Mais pour la partielle du 17 décembre 2017 à Belle-Rose/Quatre-Bornes (no 18), la somme de Rs 74 millions avait été votée sous l’Appropriation Bill 2017-18 pour que la commission électorale puisse l’organiser dans les meilleures conditions possibles. Cet argent sert à payer les fonctionnaires, la police, le transport, l’impression des bulletins et d’autres dépenses associées.
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