Circonscription No 18 - Belle-Rose / Quatre-Bornes : les enjeux des candidats 

Alliance Morisien - Kavi Ramano : «Nous devons relever le défi d’une bonne politique d’urbanisation»

Quel a été votre constat sur le terrain durant cette campagne électorale et quelles sont, selon vous, les attentes des électeurs ?
Nous sommes satisfaits du «response » que nous avons eu de la part des citadins. C’est une population avertie, intelligente qui préserve jalousement son indépendance. Parmi les interrogations des électeurs, il y a les défis que la ville est appelée à faire face dans les semaines et les mois à venir avec les travaux du Metro Express. Nous devons être capables d’assurer une bonne communication entre les autorités concernées et les habitants pendant toute cette phase. Et surtout de fournir un maximum d’informations. Il y a aussi la congestion routière, car la ville est victime de son développement.

Élu sous la bannière du MMM, vous avez quitté le parti pour le Mouvement patriotique que vous avez également délaissé pour siéger en indépendant. Aujourd’hui, vous êtes avec l’Alliance Morisien, pensez-vous avoir encore la faveur de l’électorat après tous ces changements de casaque ?
J’ai toujours été un militant et je le resterai. Les habitants de la ville me connaissent pour mes principes et mes convictions. Quand j’ai démissionné du MMM, je suis resté dans les bancs de l’opposition jusqu’à la fin de mon mandat. En prenant en considération le système électoral que nous avons, le bilan du MSM, ses valeurs militantes et le travail qui a été abattu par Pravind Jugnauth, je me retrouve avec l’Alliance Morisien qu’il dirige avec d’autres anciens du MMM.

Quelles seront vos priorités si vous êtes élu ?
En sus des attentes mentionnées plus haut, il y a aussi la deuxième phase du Plaines-Wilhems Sewerage Project qui doit être enclenchée afin de connecter les autres parties de la région qui n’ont pas encore été concernées. 

Nous devons aussi relever le défi d’une bonne politique d’urbanisation. Nous y attachons beaucoup d’importance afin de délimiter les zones spécifiques : résidentielle, commerciale, mini-industrielle. Cela, afin d’assurer la quiétude des habitants et leur qualité de vie tout en donnant la chance à des opérateurs économiques de fonctionner normalement.   

Tous ces items ne peuvent être mis par ordre de priorité. Avec la collaboration des collectivités locales et le gouvernement central, ce sont des choses qui peuvent se faire concurremment et être prises dans leur globalité.

Parti Travailliste - Arvin Boolell : «Nous allons œuvrer pour améliorer davantage les infrastructures»

Quel a été votre constat sur le terrain durant cette campagne électorale et quelles sont, selon vous, les attentes des électeurs ?
Nous notons qu’il y a un ras le bol de l’électorat par rapport au gouvernement sortant. Il y a eu trop d’abus de pouvoir et de corruption. Les citadins en ont assez de ce gouvernement qui n’a presque rien fait pour combattre la drogue et qui n’a pas amélioré leur pouvoir d’achat. Il y a aussi cette crainte concernant l’effritement des valeurs. Nous entendons l’inquiétude des parents qui déplorent une recrudescence des maisons de jeu. 

L’électorat est en quête d’un gouvernement qui répond à leurs attentes et qui prend en considération les différents problèmes auxquels ils font face. Exemples : inondations en raison d’un manque de drains, problème des eaux usées et du tout-à-l’égout, entre autres. Ils ne veulent pas non plus vivre le traumatisme des inconvénients autour des travaux du Metro Express. Pour eux, il y a eu un manque de consultation et nous comptons revoir cela.

La circonscription no. 18 revêt une grande importance pour l’Alliance Nationale avec le leader du PMSD Xavier-Luc Duval qui est pressenti pour être le no. 2 du gouvernement en cas de victoire. Il y a également Rama Sithanen et vous-même pour occuper des postes importants. Où situez-vous l’enjeu de ces élections ?
En effet, nous avons un bon trio. L’enjeu est énorme. Nous espérons tous les trois répondre aux aspirations des habitants, mais aussi de la population. Nous avons déjà occupé des postes importants et nous avons déjà fait nos preuves. Avec la synergie qu’il y a entre nous nous allons œuvrer pour améliorer davantage les infrastructures avec la participation des citadins qui ont de bonnes idées. C’est une ville qui s’étend d’Ébène à Pierrefonds et Palma. Il faut harmoniser les projets de développements pour un meilleur aménagement du territoire. 

Vous avez été élu député de la circonscription lors de la partielle de 2017, quelles seront vos priorités si vous êtes de nouveau élu ?
Belle-Rose/Quatre-Bornes est une circonscription qui ne cesse de se développer. Il y a de nombreux bâtiments en hauteur. Nous allons faire en sorte qu’il y ait une caserne de pompiers dotée d’équipements modernes tels qu’une échelle télescopique afin de parer à toute éventualité. Il faut aussi revoir les infrastructures dans les foires afin qu’il y ait plus de salubrité. 

MMM - Satish Boolell : «Ma priorité serait les jeunes»

Quel a été votre constat sur le terrain durant cette campagne électorale et quelles sont, selon vous, les attentes des électeurs ?
J’ai été agréablement surpris de la réception chaleureuse que nous avons reçue chez les habitants des divers quartiers de Quatre-Bornes. Les aspirations des électeurs varient selon le quartier où ils habitent. Des nécessités de base sont requises dans les zones défavorisées de la ville. Malgré la pose des tuyaux, le problème d’eaux usées n’a pas été résolu. Par ailleurs, je comprends très bien l’engouement pour la consommation d’alcool, qui est assez élevée, en raison du manque de loisirs dans la région.

Le MMM a été battu par un écart de voix considérable derrière le PTr lors de l’élection partielle de 2017. Pensez-vous que le parti a encore des assises dans la circonscription ?
Bien sûr. Si je ne pensais pas que les électeurs étaient en attente d’un changement au niveau de la représentation de la ville, je ne serais pas là. Est-ce que vous réalisez que c’est une ville où les élus n’ont pas porté chance à leurs électeurs ? Un adjoint au Premier ministre qui abandonne son poste et son fauteuil de l’Intégration sociale alors qu’il aurait pu aider les gens dans le besoin, un autre ministre des affaires financières qui démissionne pour des raisons purement politiques, un troisième élu pour être membre de l’opposition et qui abandonne son siège. Ces trois raisons expliquent la frustration des habitants de l’endroit. L’interprétation de l’élection partielle devrait être un taux d’abstention incroyable.

Quelles seront vos priorités si vous êtes élu ?
Sincèrement, je vais vous dire que c’est difficile de trouver un sujet prioritaire, car tous les secteurs sont en état d’abandon à l’image d’un trafic dédié à des fouilles cruelles. Un métro léger qui deviendra lourd à gérer pour les commerçants et la vie économique du centre ville. Les nécessités de base pour la circonscription en entier où l’eau  24/7 est devenue 7/24. Franchement, où commencer ? Pour l’heure, ma priorité serait les jeunes. Je dois les rassurer qu’il y a un avenir à Quatre-Bornes et que tous les politiciens ne sont pas pourris.