Circonscription No 1 - Analyse : La citadelle mauve fragilisée

Depuis la naissance du MMM, la circonscription No 1 a toujours été considérée comme une tour imprenable. Élection après élection, les mauves ont su s’y imposer. À chaque fois qu’un membre d’un parti autre que le MMM a pu s’y faire élire, c’est parce que sa formation politique était en alliance avec celui-ci. 

James Burty David avait pu se faire élire, mais là aussi comme « best loser » en 2000 et 2005, sans l’aide du MMM. Mais en décembre 2014, les choses changent. C’est la seule fois où un parti ou une alliance a pu faire entrer des candidats dans le trio de tête, sans l’aide du MMM. Patrice Armance, du PMSD, et Danielle Selvon, alors candidate MSM, avaient raflé les deux premières places en tant que candidats de l’Alliance Lepep. Veda Baloomoody du MMM s’était classé troisième alors que Jean-Claude Barbier, qui n’avait jamais connu de défaite électorale depuis 1995, avait mordu la poussière. Cependant, il a été repêché comme député correctif. Alain Wong, alors au PMSD, avait lui aussi pu entrer au Parlement malgré une sixième position grâce au « best loser system », en tant que membre de la communauté sino-mauricienne.

Cette fois-ci, Jean-Claude Barbier affrontera l’électorat avec une autre équipe. Ayant quitté le MMM pour former le Mouvement Patriotique en 2015, qui est aujourd’hui scindé en deux, le député de la circonscription no 1 depuis 24 ans fait cette fois-ci équipe avec le PTr et le PMSD. Cette élection voit également le retour d’Arianne Navarre-Marie, députée de cette circonscription de 1995 à décembre 2014. Pour les dernières élections, elle avait migré vers le no 4 (Port-Louis Nord/Montagne-Longue) et cela lui a coûté cher, car elle n’a pu s’y faire élire. Reste à voir si son retour aura l’effet escompté pour le MMM qui espère pouvoir reprendre le contrôle total de la situation au no 1.