La danse est pour lui comme une seconde nature. Stephen Ah Sen, chorégraphe, a évolué dans cet univers à Singapour durant ces dix dernières années. De retour à Maurice, il souhaite partager sa passion avec les Mauriciens. Rencontre.
La danse aide le corps à communiquer, délivre l’être et fait tomber des barrières. « Je suis de nature timide dans la vie, mais pas timide sur scène », lance Stephen Ah Sen. Ce chorégraphe de 37 ans a fait un retour aux sources il y a quelques temps pour renouer avec ses origines et reprendre le business familial. Il ramène dans ses bagages de longues années d’expérience en tant que chorégraphe.
Sa passion pour la danse lui est transmise par son père. Subjugué par ce monde, il tombe amoureux de l’opéra chinois. À l’âge de 14 ans, Stephen intègre l’école de musique chinoise où il apprendra à jouer de la flûte. À l’aise sur scène, Stephen chantait également lors des événements de la communauté notamment pour le gala show du Nouvel An chinois. Pour se perfectionner dans la danse chinoise, Stephen s’inscrit à 16 ans aux cours de danse chinoise du Centre Culturel Chinois. « C’est durant cette période que je découvre mes talents de chorégraphe ».
Stephen s’envole pour Singapore pour des études tertiaires en informatique au National University of Singapour. « À cette époque, on m’encourage à auditionner pour un groupe de hip-hop ». Avec le groupe Little White Riding Hood, il participe à des performances commerciales et remporte plusieurs compétitions. Président d’un groupe de danse pour son université, il alterne entre chorégraphie et performance musicale. « La danse a toujours été en moi », lance-t-il.
En 2005, il se voit offrir une bourse de danse d’un an avec un studio. « J’y apprends la salsa, le ballet contemporain, le hip-hop, le jazz et même la danse du ventre », dit-il avec le sourire. Le danseur rejoint par la suite une compagnie de danse en tant qu’instructeur et chorégraphe à temps plein entre 2008 et 2014.
Instructeur passionné et dévoué, Stephen permet à ses élèves de niveaux primaire et secondaire de remporter le Gold with honours aux compétitions nationales de danse à Singapour, plusieurs années consécutives, entre 2009 et 2017. « En 2009, j’ai eu l’occasion, avec le groupe alumni de danse chinoise de mon université, de venir à Maurice pour une performance, puis en 2015 avec La Xin Yi Dance Company à l’occasion du festival de China Town. »
Cette année, le chorégraphe a choisi de faire un retour aux sources. C’est, dit-il, pour reprendre le flambeau du business familial. Mais ce ne sera pas la seule raison. « Je souhaite aussi contribuer à redonner vie à ce quartier de Port-Louis cher à mon cœur. À travers un spectacle que je vais mettre en place avec le Baraka Cirq pour la fin de l’année, je veux montrer que Chinatown n’est pas morte, qu’elle a toujours une âme et qu’il faut juste savoir où la trouver », confie Stephen. L’artiste offre également des cours de danse chinoise au Baraka Cirq. « Je veux que la danse soit un vecteur d’échange et de partage », explique-t-il.
Le chorégraphe est déjà sollicité pour des spectacles notamment le Mid-autumn Festival et souhaite prendre part à des compétitions de danse à Maurice.
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