Le plus vaste exercice de transferts au sein de l’AntiDrug and Smuggling Unit (Adsu) n’est pas encore terminé. Depuis la semaine dernière, une bonne cinquantaine (sur quelque 350 policiers), dont 40 éléments sont redéployés à partir de ce lundi 6 mars, ont été mis hors de l’Adsu. Il revient que l’exercice n’est pas terminé.
De nouvelles mutations auront lieu durant les jours à venir. Au Bureau du Premier ministre, l’on explique que cet exercice est nécessaire pour plusieurs raisons. Notamment qu’il y a certains policiers qui sont à l’Adsu depuis de très longues années. « Des éléments ont peut-être pris de mauvaises habitudes avec le temps. On a vu quelques travers récemment. Certes, du très bon boulot a été fait ces dernières années avec des saisies record de drogue. Concernant ceux qui ont été transférés, ils pourront mettre à contribution leur expérience et compétences au sein des autres équipes », confie-t-on du côté du Bâtiment du Trésor.
« Il s’agit de mettre bon ordre. Il y a une perception au niveau du public que l’Adsu ne fait plus son travail convenablement, entre autres, à cause des allégations de « planting » et l’affaire Franklin. Il faut corriger cette perception », avance une autre source à l’Hôtel du gouvernement.
D’autres changements importants sont prévus dans d’autres unités de la police. Certaines qui seront concernées ont également été directement liées à la lutte contre la mafia de la drogue.
La Commission d’enquête sur la drogue a été, dans son rapport livré en juillet 2018, extrêmement sévère envers l’Adsu. Pour commencer, elle avait indiqué considérer « le processus de sélection totalement insatisfaisant car il nourrit le système de clique qui rend difficile la rotation d’officiers et l’intégration de nouveaux venus dans l’équipe. Cette pratique amène une absence totale de dénonciation de collègues corrompus ». La Com m ission deva it se prononcer en faveur d’un panel de sélection après un appel à candidatures, car « enquêter sur le trafic de drogue où il y a des intérêts financiers énormes et où la corruption est une réalité, la recrue doit posséder une intégrité à toute épreuve ». Elle a recommandé le démantèlement de l’Adsu.
40 limiers remplacés
L’exercice de nettoyage au sein de la brigade antidrogue depuis que le DCP Bhojoo a été évincé se poursuit. Samedi, 40 limiers, notamment des constables, des sergents et des caporaux, quittent la brigade. Ces transferts prennent effet à partir de ce lundi 06 mars. Par ailleurs, 36 autre policiers, venant des plusieurs divisions, ont obtenu leur affectation au sein de l’Adsu. Ils seront en poste dès ce lundi.
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