Ces jeux qui entraînent le cerveau

Les jeux de société ne sont pas seulement un moyen de se divertir mais ils comportent de nombreux avantages, surtout pour le cerveau humain. Tour d’horizon.

Le jeu d’échecs est désormais privilégié comme un outil d’apprentissage pour les enfants. Le Groupe MCB, la Mauritius Chess Federation, le ministère de la Jeunesse et des Sports ainsi que le ministère de l’Éducation ont lancé le projet « Chess in Schools » sur une base pilote dans 11 écoles primaires la semaine dernière. Outre le jeu d’échecs, le Sudoku, le Monopoly, le Scrabble et les mots fléchés, entre autres, sont considérés comme des jeux d’entraînement cérébral.

Selon Neermal Ramkissoon, de la société de loisir Breivhartz, le domino, le jeu des Chiffres et des Lettres et les mots croisés permettent à la faculté cérébrale de s’exercer. « L’être humain n’utilise que 10 % de son cerveau. Ces jeux sont donc des exercices pour notre cerveau comme le sont les activités physiques pour notre corps. Ils servent à muscler le cerveau et stimuler l’intelligence chez un individu », explique-t-il.

Ces jeux permettent aussi de développer nos capacités à résoudre un problème, d’améliorer notre mémoire ainsi que notre concentration. « Quand un joueur se trouve dans une impasse, il va commencer à remuer sa matière grise pour concevoir des stratégies et développer d’autres réflexes afin de se frayer un chemin », observe Neermal Ramkissoon.

Ce dernier dira que les joueurs vont, par exemple, améliorer leur capacité de rétention et d’apprentissage lors d’une partie de Scrabble. « Ils sollicitent sans cesse les dictionnaires qui se font de plus en plus rares dans notre lieu de travail », livre-t-il.

Les jeux sont également un moyen idéal pour rassembler les membres d’une famille et de passer un agréable moment. De plus, ils réduisent le stress et permettent de goûter des instants de gaieté. Certains jeux sont désormais disponibles en ligne. « Mais il y a une absence d’interaction physique. Plus nous nous approchons de notre ordinateur ou smartphone, plus nous nous éloignons des possibilités de socialisation », fait-il ressortir.

Vijay Ramanjooloo, psychologue, met en garde, lui, contre l’addiction. « Tout excès nuit. Il faut donc trouver le juste équilibre. Les jeux cérébraux sont bénéfiques car ils font travailler nos neurones », dit-il. Selon le psychologue, l’enfant apprend à développer une autonomie quand il joue. « Il va éviter de se tourner vers un adulte pour avoir une solution. Il doit réfléchir », ajoute-t-il.

Comment jouer ?

Échecs

Mettre en place le plateau. Commencer le jeu. Capturer la pièce d’un adversaire en déplaçant sa propre pièce sur une case occupée. Continuer de jouer en déplaçant les pièces à tour de rôle jusqu’à la fin du jeu. Terminer la partie par un échec et mat.

Scrabble

Pour commencer, chaque joueur va tirer au hasard sept lettres dans le sac. Avec celles-ci, chacun va alors essayer de créer un ou plusieurs mots. Le premier joueur doit obligatoirement poser le premier mot au centre du plateau, sur l’étoile. Ce mot doit être au minimum composé de deux lettres. Le deuxième joueur doit s’appuyer sur ce mot pour placer le sien et ainsi de suite.

Sudoku

Le jeu consiste à remplir la grille avec des chiffres de 1 à 9, sachant qu’un même chiffre ne peut figurer qu’une fois sur une ligne, une colonne et un carré (3x3) intérieur à la grille.

Témoignages

Kamlesh Padaruth, 32 ans : « Cela fait plus de 10 ans que je joue aux échecs. Ces derniers temps, je n’y joue qu’une fois chaque quinzaine avec quelques collègues. Des fois, nous participons à des compétitions. Ce jeu m’a permis de mieux réfléchir, d’observer et ne me concentrer. »

Mimrose Nauzeer, Horeca Executive : « J’ai découvert le Scrabble grâce à mon père qui en est fan. Je suis née et j’ai grandi dans une grande famille où chaque semaine nous jouions au Scrabble et Lexicon. Aujourd’hui, chacun vaque à ses occupations et je ne joue que sur mon smartphone. »

Madhvi Mahadoo, 27 ans : « Je joue au Scrabble en ligne avec des étrangers. C’est mon passe-temps. Je m’adonne à ce jeu au moins une heure par jour. Le Scrabble me permet de connaître des mots que je n’utilise pas forcément dans la vie de tous les jours. C’est un moyen d’apprendre. »