Central Water Authority : la Banque mondiale peine à trouver le financement

Si le projet de contrat d’affermage pour le partenaire stratégique de la Central Water Authority (CWA) a obtenu tous les feux verts nécessaires, l’argent fait pour l’instant défaut. La Banque mondiale est actuellement à la recherche de capitaux pour financer le coup de pouce que donne l’International Financial Corporation (IFC), filiale de la Banque mondiale, comme transaction adviser. Le hic, c’est que les bailleurs de fonds, dont la Banque mondiale elle-même, préfèrent généralement accorder leur aide aux pays plus pauvres.

« Nous sommes en pourparlers et la Banque mondiale essaie de trouver des grants pour diminuer les coûts qui sont considérables, explique une source proche du dossier. Le souci, c’est que Maurice est considéré comme un upper-middle-income country et des pays comme le Malawi et Madagascar ont préséance. »

Notre source ajoute que la Banque mondiale tente en ce moment de convaincre certains fonds de l’institution internationale, elle-même, que le projet est important pour Maurice en soulignant, entre autres, qu’une enveloppe de Rs 10 milliards a déjà été réservée. « Le pays fait partie des water scarce countries selon les normes des Nations unies, précise notre source. Il faut frapper à plusieurs portes et il y a un travail à faire pour réduire la note. »

La note ne concerne pas les travaux infrastructurels que nécessitera le contrat d’affermage avec le futur partenaire stratégique de la CWA, mais bien la mission d’IFC dans toutes les négociations qui suivront. Selon notre source, pour ce genre de transaction, le consultant empoche entre 3 à 4 % de la valeur du contrat. Avec un contrat de Rs 14 milliards, les services d’IFC devraient donc coûter Rs 42 millions au bas mot.

Une fois les finances trouvées et le contrat entre le gouvernement, l’IFC et la Banque mondiale signée, l’appel d’offres pour trouver un partenaire stratégique sera lancé sous le Public-Private Partnership Act. Une première, selon notre source.