Célébration: La magie de l’Eïd ul-Fitr réside dans le partage

[[{"type":"media","view_mode":"media_large","fid":"21181","attributes":{"class":"media-image wp-image-35172","typeof":"foaf:Image","style":"","width":"400","height":"428","alt":"Zina\u00efda Ameerally et son \u00e9poux porteront des habits traditionnels pour l\u2019occasion."}}]] Zinaïda Ameerally et son époux porteront des habits traditionnels pour l’occasion.

</div> C’est le cas des Ameerally, à Rose-Hill. Zinaïda, la mère de famille, explique que les préparatifs pour accueillir l’Eïd ont commencé avant même le début du ramadan. « Durant tout le mois sacré, nous privilégions la propreté et cultivons un esprit sain. De ce fait, la maison est nettoyée de fond en comble. Le linge de maison est lavé ou renouvelé. Ainsi, à la veille de l’Eïd, il nous suffit de dépoussiérer ici et là », dit-elle. Le jour de la fête, Zinaïda se réveille à l’aube pour offrir sa prière. Puis elle enfile son tablier et se met aux fourneaux. « Je prépare des douceurs, notamment des gulab jamun, des rasgoullah et l’incontournable plat de vermicelles au lait ou secs. Puis, chaque membre de la famille prendra un bain purificateur. Mon époux, ma fille et moi nous nous vêtons d’un habit traditionnel », dit-elle. La jeune maman, qui est styliste, a, au préalable, cousu une tunique pour elle et sa fille. La veille, Zinaïda se charge également d’appliquer le henné. Les hommes se rendent à la mosquée tandis que les femmes restent à la maison pour une nouvelle séance de prière. Ensuite, les Ameerally partagent le petit-déjeuner, majoritairement composé de douceurs. Le déjeuner est, quant à lui, servi chez la maman de Zinaïda. Cette dernière profite d’ailleurs de l’Eïd pour visiter ses proches, ses frères et sœurs. « L’Eïd ul-Fitr est surtout un élément fédérateur. Nous allons nous retrouver autour d’un succulent briani de bœuf cuisiné par la famille », livre-t-elle. Chez les Bengah, à Port-Louis, c’est le même rituel, à une différence près. Le briani de bœuf ne sera pas au menu ici. C’est l’Aka Murgi, du poulet farci aux œufs, qui sera servi. « Le briani de bœuf est un plat que nous consommons souvent. L’Eïd étant une célébration spéciale, nous concoctons un repas qui sort de l’ordinaire. Les préparatifs débutent la veille. Mais la cuisson se fait quelques heures avant le dîner », explique Feiz Bengah. Après le bain et la prière du matin, les Bengah prennent le plat de vermicelles. Vêtus de leurs jubbas neufs, les musulmans vont se recueillir à la mosquée de la localité avant d’effectuer le mulaqat, des accolades et échanger des vœux Eid Mubarak. Pour le déjeuner, la famille se contente de déguster des douceurs. Par la suite, c’est l’heure des visites aux beaux-parents, à des proches ou encore des voisins. « La magie de l’Eïd réside dans le partage. Depuis quatre ans, l’Al Murtaaza Islamic Welfare Association, dont mon père est le président, collecte, prépare et distribue des Eid Packs. Il s’agit d’un lot d’ingrédients de première nécessité pour permettre aux familles dans le besoin de s’offrir un repas le jour de la fête. Cette année, 250 familles ont été identifées. J’en profite pour remercier tous ceux qui ont activement participé à cette distribution le 2 juillet », fait ressortir Feiz Bengah. Nissar Ramtoola, président de la Jummah Mosque, tient à préciser que l’Eïd ul-Fitr est un moment de joie pour la communauté musulmane. « Nous sommes contents et remercions Allah de nous avoir permis d’observer le jeûne, de respecter les séances de prière, d’offrir le zakaat et d’accomplir de bonnes actions pendant le mois sacré du ramadan. Nous devons avoir une pensée spéciale pour les moins chanceux. D’ailleurs, les musulmans commencent les célébrations par donner l’aumône, Sadaqat ul-Fitr, aux pauvres afin qu’ils puissent apprécier la fête », confie-t-il. Le président rappelle que l’Eïd peut être célébrée de différentes manières, à condition de plaire au Créateur. Il conseille aux musulmans de soigner leur apparence et de porter leurs plus beaux habits, tout en restant modestes. Les vêtements peuvent ne pas être neufs. Il demande de réduire la consommation et des activités inutiles. « Il est important d’être ponctuel pour la prière », conclut Nissar Ramtoola. Save