Cédric Glorieux, CEO adjoint de la Banque des Mascareignes : «Priorité au crédit foncier et à la gestion privée»

L’institution bancaire propose depuis peu ses services bancaires à travers des outils numériques. Le tout dernier proposé est le service Orange Money.

Cette nouvelle offre avec Orange Money fait-elle partie de votre stratégie pour élargir votre base clientèle ?
C’est ce qu’on espère. Ces nouveaux services pourront convaincre davantage de Mauriciens à devenir clients de la Banque des Mascareignes. Nous croyons fermement que c’est un service très intéressant pour les clients, parce qu’il est innovant et offre de nouvelles méthodes de paiement.

Les clients sont de plus en plus connectés et s’attendent à que leur banque le soit aussi. Après notre migration informatique en avril dernier, nous pouvons désormais proposer des nouveaux services tels que l’e-banking, les alertes par SMS, la gestion des comptes en toute autonomie. La Banque des Mascareignes se donne les moyens d’être plus proche de ses clients, notamment via la technologie. Le numérique change la dynamique des banques qui se retrouvent face à un client connecté, informé, rompu au e-commerce et qui souhaite des services bancaires plus accessibles.

Quelles sont les autres nouveautés ?
Une application pour la réservation de devises. Nous travaillons avec le groupe Banque Populaire et Caisse d’Epargne (BPCE), afin d’additionner à notre application mobile et permettre au client de réserver une certaine quantité de devises étrangères au taux de change en cours pour ses déplacements à l’étranger. Le client gagne du temps, car il n’aura pas besoin de se déplacer à son agence. L’adhésion de la Banque des Mascareignes à Orange Money démontre une volonté et un intérêt de suivre la transformation en cours concernant les paiements électroniques mobiles.

N’avez-vous pas un positionnement plus porté vers les entreprises ?
Ce n’est pas exact. Nous sommes vraiment multi-marchés. Nous comptons actuellement plus de 20 000 ‘particuliers’ et nous développons vraiment ce marché. Nous menons des campagnes régulières. Prochainement, nous lançons une campagne sur l’immobilier et nous venons de clôturer une campagne sur le crédit-conso. Nous sommes également la banque de grandes Corporates du pays.

Quel est le bilan de votre banque en 2016 ?
Nous sommes très satisfaits de nos opérations de 2016. On se rend compte que les Mauriciens ont beaucoup de projets. Je n’ai pas les chiffres en tête pour le crédit immobilier et pour le ‘corporate’, mais 2016 a été une bonne année. Certes, on s’attendait à un peu plus d’investissements des entreprises, mais on espère que la situation se décantera en 2017. On jouit d’un contexte économique qui tient bien la route.

En tant que banque française, avez-vous davantage d’investisseurs français ?
Il  y a pas mal d’investisseurs français qui viennent à Maurice, notamment pour les programmes Integrated Resort Scheme (IRS). Nous sommes effectivement bien placés surtout pour tout ce qui est crédit en devises. C’est vrai qu’ils s’adressent prioritairement à la Banque des Mascareignes. Nous avons aussi des liens avec le groupe BPCE.

Quelles sont les perspectives pour 2017 ?
Je ne peux avancer de chiffres, mais notre principale perspective est basée sur la croissance des crédits immobiliers et l’accompagnement des besoins de la clientèle mauricienne et étrangère. La deuxième perspective est d’étoffer notre offre sur tout ce qui est gestion privée. Cela ne concerne pas que les étrangers : une frange de la population mauricienne a ces mêmes besoins en termes de services et de placements. Nous visons aussi les entreprises où nous voulons accompagner les grands projets d’infrastructures et de transformation de l’économie mauricienne.