Cannabis à usage médical : aucune décision à Maurice avant mars 2020, affirme Anwar Husnoo

La séance de la Private Notice Question (PNQ), axée sur le cannabis à usage médical ce mardi 9 juillet, n'a pas été si «cool». Elle a été quelque peu houleuse et la Speaker a dû intervenir en certaines occasions pour calmer les esprits. 

Le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, voulait savoir du ministre de la Santé, Anwar Husnoo, si Maurice envisage d’enlever le terme «cannabidiol» de la Dangerous Drugs Act suite à l’évaluation et aux conclusions faites à ce sujet lors de la 41e réunion du World Health Organisation Expert Committee on Drug Dependence. 

Anwar Husnoo a été catégorique. Le gouvernement, affirme-t-il, n’est pas disposé à se pencher sur la possibilité d’autoriser le cannabis à usage médical à Maurice avant 2020. 

L’utilisation du «cannabidiol» dépendra de la position adoptée par la Commission on Narcotic Drugs de l'ONU en mars 2020, explique le ministre. Il ajoute qu'un «High Level Commitee» sera aussi mis sur pied par le ministère de la Santé pour étudier les recommandations de l'organisation mondiale de la santé. Des experts décideront ensuite de la marche à suivre. 

Xavier-Luc Duval a insisté sur le fait que 47 pays dont le Royaume-Uni, les Etats-Unis et l’Allemagne, ont autorisé l’usage du cannabis et du cannabidiol à des fins médicales. Il dit ne pas comprendre pourquoi Maurice doit attendre 2020 pour prendre une décision. 

Le leader de l’opposition a aussi affirmé que la cocaïne et l’opium, deux drogues dures, sont déjà utilisés à des fins curatives.  Lors de la PNQ, Xavier-Luc Duval a conseillé à Anwar Husnoo de commanditer une étude sur le cannabis. 

Le ministre de la Santé a été très critique envers le leader de l’opposition qui, selon lui, veut susciter l’émotion lorsqu’il a fait référence aux patients souffrant d’épilepsie ainsi que ceux qui souffrent du cancer et qui utilisent le cannabis pour se faire soigner et se soulager de leurs souffrances.