Selon Amiirah Toofany, son calvaire a commencé il y a deux ans. Mais bien qu’elle ait porté plainte à la police depuis environ neuf mois, son harceleur continue de sévir en toute impunité.
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Elle est à fleur de peau. Tressaille à chaque fois que le téléphone sonne. Amiirah Toofany, 43 ans, vit un véritable calvaire depuis deux ans. Ses trois filles, ses proches et elle sont dans le viseur d’un harceleur qui leur a enlevé toute tranquillité d’esprit. « On a ôté la vie de mon mari et comme si cela ne suffisait pas, aujourd’hui on veut détruire la mienne et celle de mes enfants… » lâche la veuve d’Iqbal Toofany qui est au bord de la crise de nerfs.
Elle a porté plainte à la police depuis neuf mois déjà, mais son harceleur continue de sévir sur WhatsApp et Messenger en toute impunité. La mère de famille ne sait plus à quel saint se vouer pour enfin avoir la paix.
Depuis août 2020, raconte Amiirah Toofany, elle a commencé à recevoir des messages sur WhatsApp depuis un numéro de téléphone inconnu. « Au départ, j’ai reçu des messages du genre ‘I love You’. »
Ensuite, la personne a commencé à lui faire des propositions indécentes, clame Amiirah Toofany. Elle décide alors d’appeler le numéro en question. « Personne n’a répondu. »
Or elle continue de recevoir des messages « déplaisants » en provenance du même numéro. Au bout de quelques semaines, elle rappelle le numéro. « Un homme a décroché et il a commencé à m’insulter. Il a aussi proféré des menaces contre moi et mes enfants. Li finn zoure e dir li pou fini mwa ek mo bann zanfan. Monn prefer koup call-la », relate Amiirah Toofany.
Depuis, il ne cesse de la harceler au téléphone. Mais comme elle ne prend pas les appels ni ne répond aux messages qu’il lui envoie, il finit aussi par la contacter via Messenger sur Facebook. Elle soutient qu’il lui envoie sans cesse des messages grossiers.
À partir de juin 2021, poursuit la quadragénaire, les choses prennent une tournure plus inquiétante. Son harceleur commence à envoyer des photos d’elle et de sa famille à d’autres personnes à travers les réseaux sociaux dans le but, déclare-t-elle, de nuire à leur réputation.
Le plus intrigant, selon elle, c’est que son harceleur utilise un numéro de portable non masqué à partir duquel il lui envoie des messages et appelle même ses parents. De guerre lasse, Amiirah Toofany décide de contacter la Cybercrime Unit. Il lui est demandé de porter plainte au poste de police de sa localité, ce qu’elle fait.
Le 16 novembre 2021, elle fait une déposition pour « Breach of ICTA » au poste de police de Vacoas. Elle remet à la police son téléphone portable, de même que des captures d’écran des messages insultants et de menaces.
Mais force est de constater que le harceleur ne semble pas craindre les autorités, bien au contraire. Il continue de partager des photos d’elle avec des commentaires déplaisants. Amiirah Toofany fait ressortir qu’elle n’a pas publié lesdites photos sur les réseaux sociaux et se demande comment il a pu les avoir. Sur certaines, on la voit endormie sur son lit, sur d’autres, elle est assise sur le sofa…
Depuis que ce harcèlement a commencé, confie Amiirah Toofany, sa vie n’est plus la même. Elle en a perdu le sommeil et ne peut plus se concentrer au travail. Sa famille et elle vivent un véritable traumatisme « depuis des mois et des mois », se désespère-t-elle.
Amiirah Toofany et ses proches lancent un appel au commissaire de police pour enfin mettre fin à ce calvaire.
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