Si la pression s’accentue du côté de plusieurs opérateurs de divers secteurs pour réclamer des hausses de prix en raison de la récente augmentation du prix du carburant, le gouvernement ne compte pas céder sur ce dossier.
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L’augmentation des prix des carburants n’aura aucun impact sur au moins deux secteurs. Celui de la boulange et du transport en commun. Il s’agit de la position formelle du gouvernement à la suite des réclamations des boulangers et des opérateurs d’autobus individuels. C’était en tout cas, à mercredi, l’avis exprimé à l’Hôtel du gouvernement, cela après avoir pris connaissance des exigences des boulangers. Le chef du gouvernement, Pravind Jugnauth, devrait faire une déclaration dans ce sens en fin de semaine lors d’une fonction à laquelle il participera.
Une des associations qui sont montées au créneau, celle des boulangers, vient de finaliser ses recommandations. Elle se propose de réclamer une hausse de Re 1,40 pour le pain maison qui se vend actuellement à Rs 2,60 l’unité de 100 grammes. Une augmentation de Rs 2,80 est aussi réclamée pour la baguette de 200 grammes qui se vend actuellement à Rs 5,40. Nasser Moraby, président de l’Association des propriétaires de boulangeries, dit, par ailleurs, craindre le pire. Si une hausse du prix du pain n’est pas appliquée, plusieurs boulangeries seront poussées à la fermeture.
Or, à l’Hôtel du gouvernement, on considère que les réclamations des boulangers ne tiennent pas la route. Selon les renseignements qui ont été transmis aux membres du gouvernement, les fours et autres appareils utilisés pour la production du pain fonctionnent essentiellement à l’électricité. « Neuf boulangers sur 10 à Maurice utilisent l’électricité. Leurs revendications sont donc injustifiées », fait ressortir un proche de ce dossier à l’Hôtel du gouvernement. Cette même personne ajoute que le gouvernement ne peut accéder à de telles revendications pour la bonne et simple raison que le prix du carburant est actuellement variable. « Si les prix des carburants venaient à baisser, seront-ils disposés à baisser les prix de leurs produits ? » se demande-t-elle.
Pour l’heure, il est hors de question d’autoriser quelque augmentation. On fait aussi comprendre qu’aucune aide financière additionnelle ne sera accordée. Cette même logique s’applique aussi pour les opérateurs d’autobus individuels. Ces derniers revendiquent une hausse de 18 à 43 %. Les membres de la fédération des opérateurs d’autobus individuels s’étaient réunis, le mardi 22 mai, pour passer en revue la situation depuis la hausse du prix des carburants. Ils revendiquent également une augmentation du prix du ticket. Il est à souligner que la Corporation nationale de transport a, pour sa part, affirmé qu’elle ne compte introduire aucune augmentation.
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