[Billet] Le piège démagogique tendu par le MSM 

Il semble, selon toutes les indications, que la campagne électorale version 2024 déclencherait une bataille au cours de laquelle toutes les limites de la démagogie seront largement dépassées.

Depuis quelques années, le mot « promesse » a pris la forme d’un mantra idéologique qui a amené les partis politiques mauriciens à promettre davantage d’argent à tous les citoyens. 

En toile de fond, on croirait que des méchants, s’étant retrouvés au pouvoir, ont préféré cacher des richesses du gouvernement dans les chambres fortes de la Banque de Maurice, au lieu de les distribuer à la population. 

Mais heureusement pour l’avenir de cette grande nation, des hommes politiques d’un nouveau type sont apparus sur la scène et, tels des Robins de Bois modernes, ils s’apprêtent à voler aux riches et à distribuer le butin aux pauvres. 

Puisque les Mauriciens ont été conditionnés à réagir aux promesses de cadeaux financiers et de différents types d’aide sociale, cette nouvelle culture semble avoir gangrené une bonne partie de la classe politique. On assiste à des duels d’offres de cadeaux, inspirés du dicton créole : « met for pou gagn for ».

Cette surenchère sur les promesses électorales convient parfaitement au MSM et à ses alliés car leur principal adversaire, l’Alliance du Changement, se voit pris dans l’engrenage de distribution de cadeaux. Ce qui permet aux partis gouvernementaux d’éviter d’être assommés et éventrés sur les nombreux scandales et manquements qu’on reproche généralement à un gouvernement sortant. 

Ainsi, au lieu d’exploiter les scandales et de proposer de grands changements pour redresser le pays, l’opposition se voit prise dans la nécessité de dépasser en générosité les offres du MSM. Par exemple, pourquoi ne pas proposer le remboursement total de tous les frais liés à un traitement en clinique privée ? Ce qui serait bien plus attrayant que des médicaments gratuits du MSM prescrits par un médecin du privé.