Bilan financier : le groupe CIEL s’attend à une meilleure performance en 2016-17

Groupe opérant dans cinq pôles économiques, CIEL Limited s’attend à une meilleure performance à partir de 2016-17. L’année financière écoulée a été marquée par une baisse de la rentabilité.

En 2015-16, CIEL Limited a réalisé un chiffre d’affaires de Rs 18,53 milliards, contre Rs 16,45 milliards par rapport à la précédente période. Les profits après impôts sont passés à Rs 1,18 milliard, soit une baisse d’environ 46 % comparée aux bénéfices de l’année financière 2014-15. Cette performance en régression en ce qui concerne les bénéfices s’explique par une contribution négative de Sun Limited.

C’est CIEL Textile qui a contribué de manière significative à la profitabilité de CIEL Limited, grâce à ses activités internationales et la bonne tenue du groupe Aquarelle. CIEL Finance, aidé par ses activités bancaires, a aussi contribué à cela. Cependant, avec trois hôtels en rénovation, le pôle hôtelier a essuyé des pertes, visible dans sa contribution négative au bilan financier. Le segment Agro & Property a affiché une baisse dans sa rentabilité, suite à un apport moindre des activités immobilières.

Consolidation des investissements

« La consolidation de nos investissements au cours des trois dernières années, l’accent sur l’excellence opérationnelle et la synergie au niveau de notre groupe devrait normalement apporter une amélioration de la profitabilité pour l’année en cours et celle à venir », a affirmé P. Arnaud Dalais, président de CIEL Limited, lors de la présentation du bilan financier 2015-16, le lundi 3 octobre, à Ébène. « Nous sommes très satisfaits de la façon dont notre groupe a été restructuré et reconstruit. Nous avons une vision positive de l’évolution de notre groupe dans le court et long termes. »

Avec des actifs de Rs 57,3 milliards au 30 juin 2016 (en hausse de 9,7 % par rapport à mi-2015), CIEL Limited est l’un des trois principaux groupes du pays. La société d’investissement diversifiée s’est restructurée avec des intérêts autour de cinq pôles : le textile, l’agro-industrie et l’immobilier, l’hôtellerie, les services financiers et la santé. À Maurice et à travers le monde – dont l’Afrique et l’Asie – le groupe emploie 27 000 personnes.

« Nous avons des investissements qui sont bien établis. Les investissements ont une capacité de générer beaucoup plus de profits », a affirmé Jean-Pierre Dalais, directeur exécutif de la société. « On n’envisage pas de grandes acquisitions ou de développement stratégiquement significatifs pour le groupe CIEL au cours des deux années à venir. On a en place tout ce qu’il faut pour réaliser une meilleure performance. Entre 2014 et 2016, nous avons investi Rs 3,45 milliards. Les paramètres sont là. »

Listé sur le marché officiel de la Bourse de Maurice, le titre CIEL Limited a terminé la séance du lundi 3 octobre par une hausse de 2,05 % pour atteindre Rs 5,98. Cette année-ci, l’action a perdu 9,4 %.

Arnaud Dalais : « CIEL Textile ne se retire pas de Maurice »

La direction de CIEL Limited, groupe au sein duquel CIEL Textile est une société subsidiaire, a communiqué les raisons motivant la délocalisation des activités de production de Floreal Knitwear vers Madagascar, effective depuis le 30 septembre. Mais ce transfert vers un pays plus compétitif en termes de coût de production ne signifie pas pour autant un retrait total des activités de CIEL Textile à Maurice. « La question que CIEL Textile se retire de Maurice ne se pose pas.

CIEL Textile est une compagnie mauricienne. Elle ne s’est pas vraiment délocalisée. Elle a assuré son expansion à l’étranger. Nous avons continué à garder nos activités (à Maurice), sauf pour la bonneterie (pull-overs) », a affirmé P. Arnaud Dalais, président de CIEL Limited. « À Maurice, nous continuons à fabriquer des chemises et des T-shirts. Nous sommes intégrés verticalement. Nous produisons nos tissus. Nous avons des teintureries et nous continuons à investir dans ce domaine, année après année. »

En ce qui concerne la bonneterie, CIEL Textile dispose d’unités de production à Madagascar et au Bangladesh où les frais sont moins élevés. Et la fermeture de Floreal Knitwear était inévitable.