Economie

Bilan 2018 : la grande déception pour les consommateurs

Consommateurs. Des efforts restent à être faits sur la protection des consommateurs.

Profitant de la stabilité des prix et de la concurrence sur les produits de base, le gouvernement ne semble pas trop se soucier du pouvoir d’achat des consommateurs.

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Ce qui, selon la 'Consumer Advocacy Platform' (CAP), a entraîné l’apathie quant au respect des droits des consommateurs. L’année 2018 l’a confirmé, la protection des consommateurs n’a jamais été la priorité des décideurs politiques, malgré la baisse du prix du gaz ménager et celle des produits pétroliers intervenue après une hausse décriée de part et d’autre.

En dépit de nombreuses réunions tripartites, gouvernement, secteur privé, association de consommateurs, l’engagement pour assurer une meilleure protection des consommateurs ne semble pas avoir été la priorité des cadres du ministère de la Protection des consommateurs, voire du ministre. Sinon, comment expliquer le refus d’initier des consultations en vue de faire ratifier les Principes directeurs des Nations Unies sur la Protection des consommateurs et en corollaire élaborer et adopter une Politique nationale de la Protection de ceux-ci ? C’est ainsi que l’aveu du DPP à l’effet que « la protection des consommateurs à Maurice est devenue un slogan vide », prend tout son sens.

Avec la fermeture de l’Assemblée nationale pour des vacances, tous les espoirs que la nouvelle loi pour la protection des consommateurs soit adoptée cette année, ont évaporé. Les consommateurs n’étant pas des bailleurs de fonds pour les élections, l’on peut prévoir que les priorités des décideurs politiques seront ailleurs.   

Entretemps, les arnaques sur les faux prix barrés, l’exploitation de la faiblesse des dispositions actuelles sur la garantie, l’exploitation par le biais de la vente pyramidale, ou encore les contorsions des commerçants pour contourner la Hire Purchase Act, continuent de plus belle.

Abolition de la pénalité

Depuis la réduction du taux d’intérêt sur le Hire Purchase et l’abolition de la pénalité sur les retards, vendre à tempérament ne serait plus intéressant pour des agences de financement du crédit. Il faut aussi savoir que vendre à crédit n’existe, depuis de nombreuses années, que de nom, les clients s’étant systématiquement dirigés vers de telles institutions. De ce côté, la nouvelle astuce pour amadouer les acheteurs à crédit consiste à les inciter à devenir des détenteurs de carte de crédit et les entraîner dans la spirale de l’endettement sans que cela puisse choquer les autorités.


Des opérateurs ont, de plus, trouvé une nouvelle astuce pour éviter les contraintes de la Hire Purchase Act. Il s’agit de proposer des plans de crédit ou des emprunts au consommateur désirant acheter à crédit. Il faut savoir que de tels plans comportent des risques pour celui qui n’arrive pas à gérer sa dette.

 

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