Curly Chowrimoothoo est accusé d’avoir tenté de prendre livraison de 90,5 grammes d’héroïne en 2012. Il a plaidé non coupable. Le procès qui lui est intenté aux assises a démarré jeudi. Il reprend ce vendredi 9 novembre.
Le procès intenté devant la cour d’assises à Curly Chowrimoothoo a été pris sur le fond le jeudi 8 novembre 2018. C’était devant le juge Patrick Kam Sing. Le prévenu est accusé d’avoir tenté de prendre livraison de 90,5 grammes d’héroïne. Délit commis, le 8 mars 2012, à Résidences Kennedy. Curly Chowrimoothoo, ancien habitant de Résidences Kennedy, Quatre-Bornes, est poursuivi aux côtés de Louis Rico Jean Yves Aristide, qui habite la même localité.
L’accusation stipule que, vu de la quantité de drogue, le bureau du Directeur des poursuites publiques estime que les prévenus étaient engagés dans un trafic. La valeur de la drogue est estimée à Rs 1,5 million.
À l’ouverture de l’audience jeudi, Louis Rico Jean Yves Aristide a informé la Cour qu’il souhaite plaider coupable de tentative de prendre livraison de la drogue. Toutefois, il réfute la partie de l’accusation selon laquelle il serait un trafiquant de drogue. En la circonstance, le juge a estimé que Louis Rico Jean Yves Aristide est en train de plaider non coupable. Le prévenu est défendu par Mes Jenny Mootealloo et Kurshvin Ragavoodoo.
Quant à Curly Chowritmoothoo, il a plaidé non coupable de manière catégorique. Il est défendu par Mes Shakeel Mohamed et Ameerah Dhunoo. La poursuite est représentée par Mes Azam Neerooa, Acting Assistant Director of Public Prosecutions et Abdool Raheem Tajoodeen, Senior State Counsel et Pooja Gya, State Counsel.
La séance a été marquée par le témoignage de Vikash Sooknah, Forensic Scientist au Forensic Science Laboratory (FSL). Il a été contre-interrogé sur son rapport en date de 2017 à la suite d’une nouvelle analyse de la drogue saisie et placée dans deux sachets en plastique. Les poids indiqués sur le rapport diffèrent de ceux avancés par Sanjana Devi Kissoona, ancienne Forensic Scientist du FSL. Cette dernière avait fait une première analyse de la drogue saisie en 2012.
D’emblée, Vikash Sooknah a déclaré que la différence d’un gramme ou deux peut s’expliquer par le fait qu’une quantité de poudre de drogue peut rester collée au sac en plastique, ce qui réduit son poids à la pesée. Il a expliqué avoir utilisé une spatule pour retirer le maximum de poudre du sac pour la mettre sur la balance pour une pesée plus précise. Il a ajouté qu’avec le temps, la drogue se détériore et qu’il se peut que les molécules d’eau se soient évaporées. Le procès reprend ce vendredi 9 novembre.
L’affaire a pour toile de fond une opération menée par la brigade antidrogue et la douane. Le 7 mars 2012, un colis attire l’attention des officiers postés à l’aéroport de Plaisance. Un examen aux rayons X révèle qu’il contient deux chemises et de la drogue. Le colis, posté de Madagascar, doit être livré à Résidences Kennedy. Ce qui éveille les soupçons de la police. Une opération de controlled delivery permet de mettre la main sur Louis Rico Jean Yves Aristide. Ce dernier implique Curly Chowrimoothoo. Plus tard, Louis Rico Jean Yves Aristide se rétracte.
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