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Au Fort-George : 12 tonnes de gaz dangereux évacuées

Six bonbonnes contenant de l’oxyde d’éthylène, un gaz hautement inflammable, ont été évacuées du Fort- George, dans la région portuaire, mercredi. Elles y dormaient depuis plus de 10 ans. Personne ne sait d’où elles viennent. Coût des opérations : Rs 2 millions.

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Six bonbonnes pesant un total de 12 tonnes remplies de gaz dangereux sommeillent dans la région portuaire depuis plus de dix ans. Ces bonbonnes sont remplies d’oxyde d’éthylène, un gaz incolore très dangereux inflammable même à température ambiante, avec des propriétés cancérigènes, mutagènes et anesthésiantes. La Mauritius Ports Authority (MPA), avec le ministère de l’Environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) vont débourser environ Rs 2 millions pour s’en débarrasser. Hier, les bonbonnes ont été transférées du Fort George au Container Terminal qui les transportera.  Sauf que cela fait plus de dix ans qu’elles y sont stockées sans que personne ne sache d’où elles proviennent.

Expertise

« Nous avons transféré les bonbonnes du Fort George, confirme une source de la MPA au Défi Quotidien. Il y a environ une dizaine d’années les pompiers ont trouvé ces cylindres abandonnés dans un terrain vague. » Vu le caractère dangereux du produit, la MPA a décidé de les transporter au Fort George, qui est une zone restreinte, donc présentant moins de risques. « Je ne crois pas que les bonbonnes aient pu avoir été là longtemps avant qu’on les repère », estime notre source.

Il y a quelques mois, le ministère de l’Environnement décide qu’il est temps de s’en débarrasser. Sauf qu’il faut une expertise considérable pour manier ces produits, d’où l’appel à l’aide lancé au PNUD. « Il y avait des risques énormes, confirme une source de l’Environnement. Le PNUD finance l’opération conjointement et ce sont eux qui ont trouvé les personnes capables de faire le boulot. » Il s’agit en fait de la firme française Tredi vers qui les bonbonnes seront acheminées par voie maritime.

La logistique en soi est importante : le navire qui transporte les bonbonnes quittera le port le 16 février et transitera par sept pays avant d’arriver à destination. À chaque port d’arrêt, il faudra s’assurer que les normes et mesures internationales soient respectées. C’est justement d’après ces normes que les bonbonnes ont été emballées dans un cadre métallique « avec un safety cap pour qu’il n’y ait pas de fuites » selon notre source. C’est la firme grecque Polyeco qui s’en est chargée. Ces différentes mesures expliquent les frais de Rs 2 millions qui incluent aussi l’étude de faisabilité menée au préalable.

 

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