Au Cœur de la Campagne : affrontement Joanna Bérenger/Joanne Tour sur le développement durable

« Enjeux environnementaux : comment sauver le pays de la catastrophe écologique ? » Cette question a été le thème de l’émission « Au Cœur de la Campagne » du lundi 21 octobre, dans le cadre des débats thématiques liés à la campagne électorale. Patrick Hilbert a eu plusieurs invitées, dont Joanne Tour de l’Alliance Lepep et Joanna Bérenger de l’Alliance du Changement, sur le plateau de Radio Plus.

Joanne Tour a commencé avec le bilan du gouvernement sortant, énumérant les différents projets réalisés incluant des textes de loi. « Il y a eu la Climate Change Act en 2020 et le Beach Authority Amendment Act ou encore le Waste Management Resource Recovery Act. Il y a aussi eu une refonte en profondeur de l’ancien Environment Act qu’a fait le ministre Ramano », a-t-elle souligné, en indiquant que ces projets de loi font partie d’une « approche holistique pour traiter le dossier sensible de l’environnement ».

En ce qui concerne la vision de l’Alliance du Changement, Joanna Bérenger a parlé d’un développement qui puisse répondre à des impératifs environnementaux, sociaux et économiques. « Nous allons prôner des développements réfléchis alors que tout ce que ce gouvernement a fait jusqu’à présent n’est que des attaques à l’environnement, mais aussi aux droits environnementaux ainsi qu’aux droits des citoyens à agir pour la protection de l’environnement », a-t-elle indiqué.

Et pour rétorquer aux propos de Joanne Tour, Joanna Bérenger a estimé que les projets de loi ne sont que sur papier et pas mis en pratique. « Le Climate Change Act n’est pas appliqué. L’Environment Act, voté en 2024, a toujours des lacunes alors qu’on avait soulevé celles-ci », a-t-elle ajouté. En réplique, Joanne Tour a fait comprendre qu’avec la COVIID-19, certains projets n’ont pu aboutir, et ont eu du retard. « Notre but n’est pas de trouver des solutions à court terme. Nous tenons à trouver des options durables », a-t-elle précisé en prenant en exemple le « single use plastic » qui est devenu une réalité, selon elle.

Intervenue à la radio, Daniella Police-Michel, candidate de Linion Reform pour le n°19 (Stanley/ Rose-Hill) a, elle, estimé qu’il est d’abord important d’inciter la population vers un changement de « mindset ». « Si on n’a pas une perspective commune, les changements seront limités à des projets de loi. C’est la conscientisation de toute la population qui peut mener à un changement », a-t-elle fait comprendre en citant l’importance des programmes d’éducation des secteurs professionnels tels que les médias et la communication.

Finalement, Adi Teelock, militante écologiste et membre de Platform Moris Lanvironnman, a tenu à présenter les huit aspects clés sur les enjeux environnementaux. « D’abord, on demande à être respectés, que ce soit les membres du Platform Moris Lanvironnman ou tout autre citoyen. Ensuite, il faut en finir avec cette opposition qui existe entre l’économie et le développement, car l’économie dépend de la nature et pas l’inverse. Troisièmement, il faut travailler dans l’intérêt du public », a-t-elle élaboré.

Parmi les autres points abordés : l’importance de revoir certains axes économiques pour ne pas aggraver notre vulnérabilité face au changement climatique, prendre des décisions basées sur des données et la science (« evidence-based »), avoir des politiques cohérentes, éviter les effets d’annonce et la gouvernance dans le respect des droits humains.