En examinant la fiche d’information d’une goutte prescrite pour les yeux de son enfant, une maman est interpellée. Destinée aux enfants au-delà de cinq ans, un médecin en a prescrite à sa fillette qui n’a que deux ans.
Publicité
Devee, une habitante de Quatre-Bornes, a dû emmener sa fille âgée de deux ans à l’hôpital ophtalmologique de Moka. La rougeur aux yeux de la petite patiente présentait toutes les caractéristiques de la conjonctivite.
Le médecin lui a prescrit des gouttes pour une durée de cinq jours. Mais le traitement s’est avéré inefficace. « À chaque fois que je mettais les gouttes dans ses yeux, elle pleurait », raconte la mère sur les ondes de Radio Plus.
Ainsi, a-t-elle décidé de recourir à un traitement « naturel ». C’est-à-dire au moyen d’infusion de thé, de glaçon et de la camomille. Elle a trouvé que la méthode fonctionnait, mais a décidé quand même de retourner avec son enfant à l’hôpital, car les rougeurs n’avaient pas totalement disparu.
Le premier médecin n’était pas là. C’est un autre confrère qui a pris le cas : « Il m’a dit que j’aurais dû poursuivre le traitement pour arriver à un total de dix jours. »
La grosse surprise sur la notice du médicament
De retour à la maison, Devee, intriguée, veut savoir le nombre de jours recommandés pour un tel traitement. Pour avoir le cœur net, elle décide de consulter la notice du médicament. C’est alors qu’elle tombe sur une tout autre indication. Celle précisant que le médicament ne doit pas être donné aux enfants de moins de cinq ans. Elle arrête sur le champ le traitement recommandé par le médecin de l’hôpital.
Elle décide par la suite de consulter un pédiatre. Celui-ci lui conseille de s’abstenir de mélanger les médicaments et de retourner à l’hôpital.
Toujours à l’antenne de Radio Plus, la mère a ajouté que « lorsqu’on se rend à l’hôpital, on n’a pas le traitement qu’il faut ». Autrement dit, pas d’encadrement approprié.
On a eu droit par la suite à l’intervention du Dr Goorah qui, sans avoir été sollicité, a pris sur lui pour téléphoner à la radio à la suite des doléances de cette mère de famille.
Le médecin a d’emblée fait ressortir que « toute responsabilité repose sur le médecin traitant ». Il signale cependant qu’en cas de complications, il faudrait alors se poser la question de savoir à qui reviendrait la faute si deux traitements différents ont été recommandés par deux personnes différentes ?
Le Dr Sanjay Goorah, responsable des complaintes au ministère de la Santé, a instamment demandé à la mère de se rendre à nouveau à l’hôpital avec son enfant ainsi que la prescription médicale. « Il faudrait qu’elle aille voir le surintendant de l’hôpital ophtalmologique de Moka. Celui-ci fera appel à un spécialiste », a-t-il dit.
Le médecin a aussi offert d’intervenir personnellement auprès du surintendant afin de faciliter une telle rencontre.
Le surintendant est-il appelé à se pencher sur la question de médicament adapté ou pas ? Dans le cas présent, a relativisé le Dr Gorah, « ce qui importe c’est la santé de l’enfant qui aura besoin de ses yeux pour toute la vie. C’est cela qui importe le plus au lieu de s’embarquer dans une polémique. »
Devee a décidé de suivre le conseil du Dr Goorah qu’elle a remercié pour son aide.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !