« Mo pa pe kapav dormi, sa finn res dan mo latet. » Visiblement traumatisée, Anoula Warden, 71 ans, n’aurait jamais cru qu’elle allait vivre un tel calvaire qui aurait pu lui coûter la vie. Elle dormait à poings fermés à son domicile durant la nuit de ce dimanche 6 juin lorsqu’elle s’est retrouvée face à un intrus. Ce dernier a pénétré dans sa maison située à La Source, Quatre-Bornes, à travers une fenêtre de sa cuisine qui était restée ouverte. Son agresseur l’a laissée à son triste sort après avoir volé sa chaîne en or et son alliance.
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La voix cassée, des cocardes aux yeux, Anoula Warden, 71 ans, revient sur cette soirée cauchemardesque où elle a failli y laisser sa vie. C’est aux alentours de 22 heures qu’elle est montée au lit ce dimanche 6 juin. Cette mère de famille, qui vit avec un de ses deux fils, explique que ce soir-là, son fils était sorti. Après un léger assoupissement, elle a été sursautée par la présence d’un inconnu. Elle dit avoir vu une silhouette apparaître devant la porte de sa chambre à coucher. « Enn kou linn vinn lormwa. Pa mo garson sa. Mo kone, li pa ti pou fer sa », raconte la dame. « Li ti met enn t-shirt ek enn mas rouz », poursuit-elle.
Sans plus tarder, l’intrus commence à menacer Anoula. « Aster la monn gagn twa. To pou kone ar mwa. Kot larzan, kot bizou ? » Étranglée et rouée de coups au visage, la septuagénaire a essayé en vain de se débattre. « Linn trangle mwa, linn batt mwa koud pwin dan mo figir. Linn bat mwa. Monn kriye ayo mo pe mor », relate cette veuve. Par manque de force, Anoula ne parvient pas à se libérer. Totalement à la merci de son agresseur, elle est traînée hors de sa chambre.
Traumatisme
Son agresseur voulait à tout prix que la septuagénaire lui dise où elle a gardé son argent et ses bijoux. De ce fait, les coups, suivis d’injures, continuent à pleuvoir sur Anoula, si bien qu’elle pensait que sa fin était proche. « Dan mo leker mo dir Mama Velannkanni vinn ed mwa », se souvient-elle. Elle pleure et supplie l’intrus de ne plus la frapper, mais les coups continuent de plus belle. « Linn trenn mwa dan koulwar, li pe rod mo bann bizou », poursuit-elle. L’homme lui arrache sa chaîne en or et son alliance. Plantée au sol, la vieille dame l’implorait de la libérer en vain. Le malfrat pénètre dans la chambre de son fils et vide son armoire. Il n’y trouve rien de précieux. Sa sale besogne achevée, il prend la fuite à travers la fenêtre de la cuisine, où il a dû faire son entrée.
Les vêtements d’Anoula étaient en sang. Elle se tordait de douleur. Heureusement, qu’elle est parvenue à alerter ses proches qui l’ont transportée d’urgence à l’hôpital Victoria, à Candos. Après trois jours d’hospitalisation, les médecins lui ont permis de rentrer chez elle.
Désormais, les séquelles de cette soirée sont figées dans sa mémoire. Les images de cette nuit la hantent toujours. « Mo nepli kapav dormi. Mo pa finn anvi manze. Monn sap dan lamor », lâche-t-elle en évitant de se regarder dans le miroir. D’ailleurs, son visage est méconnaissable. Indignés par cette lâche agression, ses deux fils lâchent : « nous savons qui est le voleur. Nous l’avons déjà dénoncé à la police. Je me demande s’il ne réalise pas qu’il a lui-même une mère et une sœur ». Le fils absent cette nuit-là ajoute : « il a dû profiter de mon absence de la maison pour attaquer ma mère ».
Au crépuscule de sa vie, Anoula dit ne pas s’attendre à vivre un tel choc. « Mon époux avait les deux jambes amputées. Je travaillais dans un hôtel et c’est moi qui devais tout faire. J’ai eu le support de ma famille », lâche échapper Anoula. « Zame mo misie finn lev lame lor mwa », s’indigne-t-elle.
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