Ateliers en tous genres : pour affiner sa créativité

Des ateliers de maquillage, de peinture, de broderie, de cuisine et de sculpture sont organisés régulièrement. Pratiques et créatifs, ils ont pour objectif de donner les outils nécessaires aux participants pour améliorer leurs compétences.

Cela fait vingt-deux ans que Nooroon Hossenmamode suit des ateliers de broderie chinoise. Elle est membre du Surinam Regional Training Embroidery Centre (SRTEC), sous l’égide du ministère de l’Égalité des genres. Pour elle, la broderie est une activité anti-stress.

Nooroon H.  : « Je tiens ma passion pour les fils et les aiguilles de ma maman. »

« Je tiens ma passion pour les fils et les aiguilles de ma maman. Mon passe-temps est devenu ma source de revenus », raconte cette habitante de Surinam.

Femme au foyer et mère de deux enfants, elle découvre les activités du SRTEC grâce à des amies de la région. « J’habitais à Vacoas auparavant. Quand je me suis mariée, je me suis installée chez la famille de mon époux, à Surinam. Une nouvelle vie commençait et je devais trouver une activité saine pour meubler mon temps libre », ajoute-t-elle.

Nooroon Hossenmamode décide d’approfondir ses connaissances en broderie chinoise. Depuis, elle ne rate jamais une occasion d’assister aux ateliers. Elle attend chaque jeudi avec impatience. Elle explique que ces ateliers pratiques et créatifs l’ont aidée à se faire des nouvelles amies, à se distraire et à apprendre.

« Aujourd’hui, je peux broder des taies d’oreiller, des tapis et des coussins, entre autres. Je les offre aussi à mes proches pour des occasions spéciales », dit-elle avec le sourire.

Interaction

Jamily Jeanne a 19 ans. Cette habitante de Mahébourg vient d’obtenir son Higher School Certificate (HSC) et attend la rentrée universitaire. Entre-temps, elle en a profité pour suivre un atelier de maquillage. « Je suis choriste dans le groupe The Prophecy. Comme nous enchaînons avec les concerts, je voulais soigner mon apparence et apprendre des techniques de maquillage », confie-t-elle. De ce fait, elle s’enregistre pour les cours Je me fais belle moi-même de Chic & Glamour Beauty Lounge. Quatre heures lui ont suffi pour acquérir les bases nécessaires.

Jamily Jeanne :  «Je suis choriste dans le groupe The Prophecy. Je voulais soigner mon apparence et apprendre des techniques de maquillage»

« Cet atelier m’a permis d’éclaircir mes doutes, car il y a une interaction entre la professionnelle et les participantes. Les “tutoriels” de maquillage en ligne peuvent paraître simples, mais ce n’est pas le cas », estime Jamily Jeanne.

Nusrat Bucktawatsing, elle, s’est inscrite à l’atelier culinaire de La Pâtisserie Divine. Depuis peu, elle est devenue végétarienne par amour pour son époux et ses enfants. Elle doit donc relever un nouveau défi.

Nusrat : «Pour épater ma famille, j’ai décidé de suivre des cours de cuisine végétarienne, afin d’apprendre de nouvelles recettes et préparer une variété de plats succulents»

« Quand on est végétariens, on cuisine souvent les mêmes mets. Pour épater ma famille, j’ai décidé de suivre des cours de cuisine végétarienne, afin d’apprendre de nouvelles recettes et préparer une variété de plats succulents », indique-t-elle.

Son amour pour la cuisine l’encourage également à suivre les cours de pâtisserie. Aujourd’hui, Nusrat Bucktawatsing maîtrise l’art culinaire et propose une large palette de gâteaux sucrés et salés. « Ces ateliers m’ont permis d’apprendre vite, d’avoir les outils nécessaires et les astuces pour bien cuisiner », poursuit-elle.

Rendre les femmes indépendantes

Le département Dressmaking & Craft du ministère de l’Égalité des genres dispense des ateliers en broderie, en couture, en peinture sur toile et sur verre, en crochet, en décoration intérieure, en sculpture, en vannerie, en fabrication de bougies et en bijoux, dans les différents centres communautaires de l’île.

Sandhia Jaunky, Supervisor Dressmaking & Craft, avance que le but est d’encourager les femmes à être indépendantes économiquement. « Nos ateliers sont pour les femmes et les hommes. Toutefois, ils intéressent majoritairement les femmes. Nous les aidons à s’épanouir, à meubler leur temps libre. Nous les initions à un art, afin d’être autonomes financièrement. Elles acquièrent surtout des techniques pour fabriquer des objets de décoration pour embellir leur chez-soi », explique la Supervisor. Des femmes au foyer et des jeunes femmes prennent part à ces ateliers une fois par semaine, de 10 heures à 15 heures. De nouveaux ateliers sont lancés tous les trois mois. Les ateliers sont dispensés gratuitement.

Ode à la créativité

Depuis 2014, le Tamarin Arts Centre offre des ateliers créatifs aux habitants de la région. Sculpture sur pierre, peinture, dessin, cinématographie et travail du cuir sont proposés par des artistes internationaux. Les ateliers peuvent durer deux heures, comme prendre une journée.

« La nature inspire notre esprit imaginatif. Ces ateliers ludiques et créatifs encouragent les participants à créer et à inventer. Ces derniers ont surtout soif d’apprendre de nouvelles formes artistiques. L’art est un moyen d’évacuer le stress et de chasser l’ennui », soutient Leanda Brasse, directrice et fondatrice de Tamarin Arts Centre.

Une séance est à Rs 500. Les petits comme les grands y sont conviés. Bientôt de nouveaux ateliers seront organisés. En effet, Anne Overell, de la Finlande, sera à Maurice pour animer un atelier sur Zentangle. Il s’agit d’une technique de dessin utilisant des motifs géométriques simples et répétitifs. Les intéressés sont priés de contacter Tamarin Arts Centre sur le 483 1562 ou de visiter la page Facebook.

Comment se maquiller en quatre heures

Je me fais belle moi-même  était le thème d’un atelier de maquillage organisé le 31 janvier et le 5 février. L’initiative revient à Joan Begue, directrice de Chic & Glamour Beauty Lounge, à Port-Louis et à Sainte-Croix.

« Plusieurs de mes clientes et amies sur Facebook me demandaient des conseils pour se maquiller elles-mêmes. C’est ainsi que l’idée de proposer un atelier de maquillage a germé. Les Mauriciennes ont les produits et outils indispensables dans leur trousse de maquillage, mais elles ont peur de s’en servir ou ne savent pas le faire », constate Joan Begue.

De plus, il faut choisir le maquillage approprié pour le travail et pour les soirées. Il y a différentes nuances et techniques. « Souvent, après avoir utilisé un produit qui ne les a pas convenus, elles refusent de s’en servir à nouveau. Elles sont peut-être mal conseillées par les vendeuses », ajoute-t-elle.

Lors des ateliers, Joan Begue partage diverses astuces avec les participantes et leur livre des techniques de base pour se maquiller elles-mêmes. Elles apprennent à choisir les produits selon leur teint, la forme de leur visage et leurs traits.

« L’objectif est d’aider ces femmes à se mettre en valeur et à se faire belles pour toutes les circonstances. Les conseils les aident à adapter les différents styles et techniques de maquillage à leur morphologie, leur personnalité, leurs tenues et leurs coiffures », dit-elle.

Les participantes sont âgées de 18 à 60 ans. Ce sont des étudiantes, des salariées, des femmes au foyer, des retraitées et même des touristes. Les cours pratiques et théoriques sont dispensés de 11 h 30 à 15 h 30 à des dates spécifiques. Une séance, à Rs 2 000, suffit pour apprendre à se maquiller.