Il exerce le métier de gérant de station-service depuis 50 ans. Assen Mohit a quitté les bancs de l’école très tôt pour aider son père. À son tour, il a invité son fils à mettre les pieds à l’étrier. Au-delà d’un métier, la gérance d’une station-service est une tradition familiale qui nécessite des valeurs morales et des normes strictes.
Il est 5 h 30 du matin. Alors que de nombreux Mauriciens sont encore au lit ou se préparent pour le travail, c’est l’heure à laquelle Assen Mohit, gérant de la station-service de Shell Southern, à Surinam, tire les volets de la station-service.
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Cela fait 50 ans qu’il refait le même geste avec la même ardeur et il n’est pas près de s’arrêter. Toutefois, être gérant de station-service n’est pas un métier de tout repos. Assen relate son parcours.
1963. À cette époque, le pays était encore incertain quant à son avenir et il n’existait aucune loi pour rendre obligatoire la scolarisation des adolescents ou pour interdire le travail des enfants. C’est ainsi qu’Assen Mohit, sans état d’âme, renonça à son parcours scolaire lorsque son père lui suggéra de donner un coup de main à la station-service. Notre interlocuteur n’ira pas au collège, mais il sera parmi les premiers de la classe dans l’école de la vie.
« Au début de mon parcours professionnel à l’époque, la station-service n’accueillait que 30 véhicules au quotidien. Nous vendions du carburant par ‘galon’ et notre vente pouvait s’élever à quelque 200 litres par jour à cette époque », explique-t-il.
Si les pompes électriques affichaient le compte du volume et de la somme à réclamer, Assen devait, néanmoins, être très attentif quant aux billets qu’il recevait et aux pièces qu’il devait rendre alors que le client arrivait et repartait vite. Une attention à tout, qui sera de plus en plus exigeante à mesure que le pétrolier Shell associera ses partenaires à ses protocoles de gestion et de sécurité.
« Vivo Energy Mauritius applique des normes internationales très strictes pour la santé, la sûreté, la sécurité et l’environnement. Toutes les stations-service ont dû adopter ces normes. Cela m’a permis d’apprendre énormément », confie Assen.
Tel père tel fils
Comme tout père désire ce qu’il y a de mieux pour ses enfants, Assen a initié son fils à la gestion, depuis l’an 2000. « J’ai bien gagné ma vie. C’est pourquoi j’ai encouragé mon fils, Ziyad, à prendre la relève. Même si Ziyad n’a pas connu la formation à la dure qui fut la mienne, il ne s’en est pas moins investi corps et âme dans ce secteur », avance-t-il.Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !