Arrestation de Vimen Sabapati en possession de 10 kilos d’héroïne : une ex-membre de la SST accuse ses collègues de maldonnes 

De nouvelles révélations secouent l’affaire Vimen Sabapati. Une ancienne membre de la Special Striking Team dénonce des irrégularités majeures lors de son arrestation, allant jusqu’à affirmer que la drogue a été manipulée avant la fouille.

L’étau se resserre autour du surintendant de police (SP) Jagai et d’anciens officiers de la défunte Special Striking Team (SST). Une ancienne membre de cette unité, celle-là même qui avait parlé à Vimen Sabapati au téléphone, dénonce ses ex-collègues, évoquant des maldonnes. 

Dans une plainte déposée, hier, mercredi 5 mars 2025, elle revient sur l’opération menée par la SST le 3 mai 2023, qui a abouti à l’arrestation de Vimen Sabapati. Ce dernier, selon la version officielle de la police, avait de la drogue en sa possession. Toutefois, les « révélations » de l’ancienne membre de la SST viennent donner une tout autre tournure à cette affaire.

Vimen Sabapati avait été arrêté le 3 mai 2023 dans la capitale par une équipe de la SST à la suite de la découverte de 10 kilos d’héroïne dans son véhicule. Inculpé de trafic de drogue, il avait alors passé cinq mois en détention policière avant de retrouver la liberté sous caution. 

Par la suite, TéléPlus avait révélé la teneur d’une conversation téléphonique entre Vimen Sabapati et cette policière qui avait participé à l’opération. Cette bande sonore fait état d’éléments qui pourraient l’innocenter. Nouveau rebondissement hier : l’interlocutrice de Vimen Sabapati a tout révélé au Central CID. Sa version diffère de celle enregistrée par la SST le jour de l’arrestation du suspect.

Les divergences portent principalement sur la perquisition ayant conduit à la découverte d’un colis de drogue. L’ex-membre de la SST affirme, dans sa déposition, que la fouille n’a à aucun moment été effectuée sur place lorsque Vimen Sabapati a été intercepté. Elle a eu lieu dans les bureaux de la SST aux Casernes centrales. 

Autre allégation : le sac contenant la drogue aurait été déplacé et manipulé avant la fouille, en présence de Vimen Sabapati. Ce n’est qu’après cela qu’il a été confronté à la drogue. De plus, elle évoque des maldonnes, l’objectif étant que l’ADN du suspect soit retrouvé sur le sac et la drogue saisie. En outre, elle affirme détenir des éléments très compromettants qui prouveraient ses dires.