Après sa grève de la faim en décembre dernier : Nishal Joyram de retour pour réclamer la baisse des prix des carburants

L’enseignant de 44 ans, connu pour son engagement citoyen, est de retour sur la scène publique après quatre mois. À la fin de l’année dernière, Nishal Joyram avait mené une grève de la faim de 22 jours pour protester contre la hausse des prix des carburants. Toutefois, il avait dû mettre fin à son action pour raison médicale. Depuis, il s’était fait discret. Mais aujourd'hui, il revient réclamer la baisse du prix de l’essence et du diesel, afin qu’il y ait « un feel good factor » dans le pays. Il a déposé une lettre au Bureau du Premier ministre ce vendredi. Celle-ci contient plusieurs propositions, qu’il soumet en amont de la présentation prochaine du budget 2023/2024.  « Je refais mon apparition. J’avais disparu car j’avais des engagements personnels. Puis, il y a des personnes prétendument envoyées par le gouvernement qui m’ont dit qu’il ne fallait pas embarrasser le gouvernement au risque de ne pas voir baisser les prix des carburants. Je leur ai donné du temps. Quatre mois après, toujours aucune nouvelle », explique Nishal Joyram.  « Ma lettre est mon opinion en tant que citoyen. C’est objectif, contrairement aux opinions des politiciens qui sont blasés. Je donne mon opinion au Premier ministre sans étant brutal et non plus en ‘pass diber’. Les citoyens souffrent et j’ai voulu passer le message », poursuit cet habitant du Sud.  Il évoque la dernière réunion du Petroleum Pricing Committee, qui s’est tenue en janvier. « Les prix des carburants auraient dû baisser. Or, on a amendé la Consumer Protection Act pour y inclure une clause selon laquelle la baisse dépend des fonds disponibles dans le Price Stabilisation Account. On sait que ce fonds est déficitaire de Rs 5 milliards. Tant que ce trou ne sera pas comblé, les Mauriciens continueront de payer cher », se désole-t-il.  Nishal Joyram aborde aussi les négociations entre la Chine et l’Arabie saoudite et l’utilisation imminente du yuan dans le commerce du pétrole, ainsi que d’autres développements géopolitiques, économiques et monétaires au niveau mondial. « Le dollar ne tardera probablement pas à s’effondrer. Il serait indispensable de convertir au plus vite nos réserves en or et autres devises », préconise-t-il, souhaitant que le gouvernement fasse « preuve de bon sens ».