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Après le licenciement de 150 employés sous contrat : recrutement controversé de 106 personnes par la CWA

Les ex-employés de la CWA disent ne pas comprendre la logique en embauchant des novices.

Ne pas renouveler le contrat de 150 employés d’expérience pour ensuite recruter 106 novices et des gens moins expérimentés. Cette décision de la Central Water Authority (CWA) surprend plus d’un et provoque une levée de boucliers.

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Au début de juin, 106 General Workers ont été recrutés par la CWA pour un contrat d’une année. Ces recrutements font cependant jaser, car la veille, soit le 31 mai, quelque 150 employés ont été mis à la porte, leur contrat étant arrivé à terme. Ces licenciés disent ne pas comprendre comment la CWA peut les mettre à la porte pour recruter, dans la foulée, une centaine de nouveaux employés. « Kot lozik ladan ? » se demande l’un des licenciés, estimant que « la CWA et le ministre des Services publics ont agi de mauvaise foi ». « Nou trouv sa drol, ena [employés] kinn fer ant 10 ek 25 an, ki ena lexperians, na pa pran zot me pran bann nouvo ki pa konn trap enn pioss », martèle l’un d’eux. Cette situation, dit-il, cause pas mal d’inconvénients au bon fonctionnement des opérations de la CWA.

Un autre employé parle de « recrutements sur une base politique ». « Selon nos informations, un nombre important de ces recrues proviendrait d’une circonscription spécifique », dit-il. Cependant, lors de la cérémonie de pose de la première pierre de la ferme photovoltaïque d’Henrietta, le 7 juin dernier, le Premier ministre adjoint, Ivan Collendavelloo, avait déclaré que les procédures avaient été respectées lors des recrutements. « Contrairement à ce qui se passait autrefois lorsque la CWA recrutait des personnes sans aucune procédure, cette fois nous sommes passés par des procédures », avait-il précisé.

Un quadragénaire, père de famille et habitant la capitale, se dit désemparé. « Enn mwa mo pa travay, mo pe asize dan lacaz. Mwena dett, lalimier, dilo pou paye ek ankor lezot depans. Kouma mo pou fer ? Zott pena sentima pu ti dimoun », déplore-t-il.

Outre les 106 General Workers, la CWA a aussi recruté, cette année, deux ingénieurs et un Assistant Quantity Surveyor sur contrat de deux ans et une année respectivement. L’année dernière, une vingtaine de Clerical Officers avaient été recrutés de même que des Technical Assistants.


Ex-employés de la CWA : une grève de la faim envisagée

Les anciens employés de la CWA entameront une grève de la faim à partir du lundi 9 juillet.  Le nombre de grévistes est de huit, accompagnés par d’autres ex-employés qui seront présents par solidarité. Atma Shanto, président de la FTU a déclaré que cela fait un mois que les anciens employés de la CWA ont reçu leurs feuilles de route.

« Nous avons choisi d’organiser cette grève au Jardin de la compagnie. Si la demande est refusée, alors nous aurons un plan B », dit-il. « Le gouvernement avait promis des recrutements et non des licenciements. » Un des grévistes, Krishna Beetun, explique qu’il accumule les dettes depuis qu’il a perdu son travail. « Je dois tout prendre sur crédit. J’ai dû envoyer mon enfant chez ses grands-parents, car je n’ai pas les moyens de m’occuper de lui. Je suis bouleversé », nous confie-t-il.

 

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