Après huit ans dans le rouge : les Casinos de Maurice renouent avec les profits

La roue tourne pour la State Investment Corporation (SIC).

Pour la première fois depuis 2008, les Casinos de Maurice, qui regroupent les trois casinos de la compagnie d’État, ont renoué avec la profitabilité. En décembre, la SIC affichera un profit variant entre Rs 13 millions et Rs 15 millions. Ce qui contraste avec les pertes de Rs 80 millions enregistrées pour l’année financière 2015 et les Rs 120 millions de pertes en 2014.

« Nous avons fait beaucoup d’efforts pour retourner à une situation favorable. L’ouverture du casino de Grand-Baie en février nous a aidés à absorber la centaine de personnes en surplus dans la compagnie », explique-t-on à la direction de la SIC.

Mesures impopulaires

La corporation opère quatre casinos : Pailles, Caudan, Curepipe et Grand-Baie. Pour arriver à des résultats positifs, des mesures drastiques ont été prises et les coûts réduits à tous les niveaux. Un bâtiment utilisé comme local pour les Casinos de Maurice à Curepipe a ainsi été rendu à son propriétaire. Le loyer du bâtiment vide était de Rs 200 000 par mois. La location des bars des casinos à des compagnies tierces a été abolie, ce qui a permis aux casinos de gonfler considérablement leurs revenus.

« Des mesures importantes et parfois impopulaires ont été prises pour éviter la faillite », explique-t-on à la SIC. Au 31 juillet 2015, les casinos avaient cumulé Rs 591 millions de pertes. Pour protéger les emplois et éviter la fermeture, la SIC avait injecté Rs 700 millions. « C’est le fruit d’un travail d’équipe qui a permis de renverser la tendance », indique la direction de l’organisme.

Le directeur-général jette l’éponge

En poste depuis avril 2015, Kurt Peters a démissionné de son poste de directeur-général de la State Investment Corporation (SIC) Management Services Co Ltd. Cette entité gère les Casinos de Maurice. Des relations difficiles entre la direction de la SIC et le Sud-Africain seraient à l’origine de ce départ.

On soutient le contraire à la tête de l’organisme. « Nous avons eu une session de travail avec lui vendredi. Il n’a rien dit quant à son départ. Dans sa lettre, il indique qu’il part s’occuper de sa mère qui doit subir une grave opération », précise la direction de la SIC.