«Constituons un front unitaire ». C’est le souhait d’Ashok Subron, au nom de Rezistans ek Alternativ (ReA). Il a lancé un appel à Paul Bérenger et à Navin Ramgoolam. C’était, lundi, dans l’émission « Au Cœur de l’Info ». Le militant de gauche se dit disposé à s’asseoir « à la même table qu’eux » même s’il est « loin de partager la même idéologie ». Le but : instaurer « un gouvernement de transition pour amener des changements constitutionnels ».
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Quelle réforme pour notre Constitution et comment rendre nos institutions indépendantes ? Ces questions ont été abordées au cours de l’émission « Au cœur de l’info », animée par Ruth Rajaysur et Patrick Hilbert, sur Radio Plus, lundi. Ashok Subron explique qu’on a hérité de notre Constitution et qu’il est impératif d’apporter des amendements pour intégrer plusieurs points comme la déclassification communale, la question écologique ou encore la population ayant le droit de ‘recall’, entre autres. Il concède qu’en 2014, il y a eu une tentative de changer la Constitution, mais que cette démarche a été « mal entreprise ».
« Dans le désastre, il y a de l’espoir », lance le militant de gauche. Ashok Subron plaide pour « un front unitaire » regroupant l’opposition, des syndicats, des associations, la société civile, la jeunesse et les militants écologistes, entre autres. Il lance un appel à Paul Bérenger et à Navin Ramgoolam qui, selon lui, ont contribué pour le pays. « Il ne nous reste pas beaucoup de temps à vivre. Nous pouvons faire quelque chose pour le pays et jeter les jalons d’une deuxième indépendance », espère le militant de gauche.
Qualifiant le gouvernement de « courtier », il affirme que c’est le moment pour faire une pause et de repenser à la politique depuis ces 25 dernières années. « Je lance un appel à Navin Ramgoolam et à Paul Bérenger. Nous avons une société mauricienne à la dérive. J’appelle aussi les jeunes du MMM, du PTr et des autres partis extraparlementaires. Nous sommes dans un moment « sérieux ». Je suis disposé à m’asseoir à table et discuter à cœur ouvert », déclare Ashok Subron.
Ashok Subron pense qu’il faut venir avec « un gouvernement de transition » avec une mission spécifique et qui sera en poste pendant un an et demi ou deux ans pour apporter des changements en profondeur pour un approfondissement de la démocratie. « C’est un moment spécial pour changer l’Operating System. Nous pouvons commencer avec cinq choses essentielles, dont le système électoral et l’écologie entre autres. C’est une occasion à saisir », espère le membre fondateur de Rezistans ek Alternativ.
Ritish Ramful, député travailliste, estime, lui, qu’il y a des amendements qui peuvent être apportés dans l’immédiat à la Constitution, notamment concernant des institutions et les nominations à certains postes. Concernant la proposition d’Ashok Subron, il soutient que le Parti Travailliste « a toujours accepté des propositions correctes et justifiables ». « La population est réfractaire aux changements constitutionnels. Cependant, dans l’immédiat, il y a des amendements qui peuvent être apportés par le gouvernement en place », croit-il.
Sheila Bunwaree, sociologue et membre du MMM, se dit en faveur d’une unité de l’opposition. Cependant, elle indique qu’il ne faut pas occulter la psychologie des Mauriciens. « Le peuple en a ras-le-bol de ce gouvernement. On doit commencer un travail et donner un coup de main pour qu’une force puisse émerger », avance-t-elle.
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