Le journaliste angolais et défenseur des droits de l'homme Rafael Marques de Morais a annoncé lundi qu'il serait jugé la semaine prochaine à huis clos pour un article de 2016 concernant le procureur général de l'époque.
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Rafael Marques avait mis en cause le magistrat, Joao Maria de Sousa, dans une transaction immobilière aux relents de corruption, ce qui lui vaut d'être jugé pour outrage. Lundi, le procès a été ajourné, à la demande des avocats de l'ex-procureur général, qui a mis en avant son ancien statut.
"Le tribunal a décrété que le procès ne pouvait pas se tenir au palais de justice, mais dans les bureaux du procureur général, et à huis clos. Ils ont ajourné le procès au 24 avril", a déclaré Rafael Marques à l'AFP. "C'est une atteinte à l'indépendance des tribunaux", a-t-il ajouté.
Le journaliste, responsable du site d'informations Maka Angola, et Mariano Bras, un autre journaliste qui a reproduit l'article dans un hebdomadaire, encourent une peine pouvant aller jusqu'à trois ans de prison. Un des plus célèbres opposants au pouvoir en Angola, Rafael Marques, 46 ans, est un habitué des prétoires, où il a régulièrement été jugé pour ses écrits.
Il a notamment été condamné en 2015 à six mois de prison avec sursis pour "dénonciation calomnieuse" de sept généraux de l'armée dans un livre accusant le régime de couvrir des violences contre les chercheurs de diamants. En septembre 2017, le général à la retraite Joao Lourenço a été élu président de l'Angola, après trente-huit ans de pouvoir de Jose Eduardo dos Santos. Le nouveau chef d'Etat a promis d'être l'homme du "miracle économique" et de lutter contre la corruption dans ce pays, le deuxième producteur d'or noir en Afrique, où plus de la moitié de la population vit avec moins de 2 dollars par jour.
AFP
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