Andrew Sin Yan Too, directeur général d’Intermart : «La grande distribution est dans une phase de développement»

Développer de nouveaux produits qui répondent aux besoins de la clientèle locale, avec la collaboration des PME. C’est l’objectif que se fixe Intermart, partenaire d’Intermarché. Andrew Sin Yan Too,  directeur général d’Intermart, en dit plus.

Intermart vient de dévoiler sa nouvelle identité visuelle en s’associant avec le géant français Intermarché. Quel est le but de ce partenariat ?
Intermart vient de renforcer ce qui avait déjà été établi avec le groupe Intermarché. Quand nous avions lancé nos activités en 2011, il ne s’agissait que d’un contrat d’approvisionnement. À présent, ce partenariat avec Intermarché va nous apporter la base de toute leur production. Grâce à ce partenariat, nous aurons accès à des produits de qualité aux normes françaises sous le label « Sélection des Mousquetaires », commercialisés à un meilleur prix puisqu’ils sont importés directement des usines Agromousquetaires, appartenant à Intermarché. Par ailleurs, ce renforcement des relations permettra l’amélioration du savoir-faire. Nous allons former davantage les employés dans les métiers en magasin, la boucherie, le rayon traiteur, les implantations pour pourvoir mieux servir nos clients.

Quelle est la part de marché d’Intermart à présent dans le secteur de la grande distribution ?
Aujourd’hui, nous avons une part de marché d’environ 13 % dans la grande distribution. Nous sommes en deuxième position derrière la chaîne des supermarchés Winner’s du groupe IBL. Le nombre de clients est conséquent. On peut dire qu’une famille sur deux visite les magasins d’Intermart à Maurice.

Comment se porte actuellement le  secteur de la grande distribution à Maurice ?
On constate une petite croissance dans le secteur en général. Au niveau d’Intermart, on a de la chance d’enregistrer une croissance à deux chiffres, ce qui n’est pas le cas pour nos concurrents. Mais le secteur est dans une phase de développement et se montre agressif s’agissant des offres promotionnelles. Aujourd’hui, le client cherche le meilleur rapport qualité-prix.

Dans quelle mesure le mode de consommation des Mauriciens a-t-il évolué durant ces dernières années ?
Il y a aujourd’hui le phénomène des restaurants et des food-courts qui prend de l’ampleur. Aujourd’hui, les jeunes consomment de moins en moins à la maison. Ils consomment différemment. Ils cherchent plutôt les facilités et les plats prêt-à-cuir. Toutefois, ils cherchent aussi de nouveaux produits et des produits plus sophistiqués.

On voit que les supermarchés et les hypermarchés poussent comme des champignons. Comment Intermart se démarque-t-il des autres ?
On a un cahier des charges très stricte qu’on respecte et qui offre un confort total à nos clients. Confort en magasin, confort aux caisses et un large choix de produits. Cela nous permet de nous différencier des autres. Nous avons un marché très dynamique et très compétitif et l’ouverture de nouvelles enseignes se poursuit. Pour nous, c’est que du bonheur et on continue de progresser.

Quels sont les nouveaux projets d’Intermart, partenaire Intermarché prévus pour cette année ?
L’ouverture d’un nouveau magasin à Floréal est prévue pour novembre. Ce sera le huitième magasin à travers l’île. Autre projet que l’on caresse : un partenariat avec les producteurs locaux.  Intermart souhaite aussi renforcer ses liens avec les entreprises locales, notamment les PME. Le but de cette démarche est de développer de nouveaux produits qui répondront aux besoins de la clientèle locale, tout en respectant la charte de qualité de l’entreprise. On souhaite voir des produits fabriqués à Maurice référencés sur la plate-forme d’Intermarché à l’export.