Accusé de harcèlement sexuel envers une collègue, un cadre d’Air Mauritius a été acquitté, le mercredi 28 octobre 2020, devant la cour intermédiaire. C’est en février 2009 au Cargo Shed de l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam que le délit aurait été commis. La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing estime que la version de la déclarante était incohérente et que la poursuite n’a pas pu établir l’accusation formulée à l’égard du cadre d’Air Mauritius.
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Chandraprakash Luchoomun, affecté au Cargo Department d’Air Mauritius, répondait devant la cour intermédiaire de harcèlement sexuel. Il lui était reproché d’avoir envoyé des courriels à caractère pornographique à une collègue et d’avoir fait des gestes obscènes à son égard. Selon l’acte d’accusation, le délit a été commis, en février 2009, au Cargo Shed, à l’aéroport international Sir Seewoosagur Ramgoolam.
Le cadre d’Air Mauritius, âgé d’une cinquantaine d’années, avait plaidé non coupable et était défendu par Me Gavin Glover, Senior Counsel et Me Yatin Varma. La poursuite était assurée par Me Medaven Armoogum, Senior State Counsel.
Dans son verdict, la magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing a estimé que la version de la déclarante était incohérente. Ce qui a réduit sa crédibilité, selon la magistrate. Cette dernière a aussi pris note de la relation qui existait entre les deux protagonistes. De plus, la magistrate fait ressortir que le cadre d’Air Mauritius a déposé de façon très claire. Il a expliqué avoir partagé une bonne relation avec sa collègue jusqu’à ce qu’elle soit transférée de son bureau pour insubordination. La magistrate conclut que la poursuite n’a pas pu établir l’accusation contre Chandraprakash Luchoomun. Celui-ci a ainsi été disculpé.
Relation professionnelle et cordiale
La déclarante a rejoint le Cargo Shed à Air Mauritius en 2005. Chandraprakash Luchoomun était alors son supérieur hiérarchique direct. Ils partageaient un bureau dans lequel chacun occupait une table.
Dans sa version, la déclarante a expliqué qu’elle entretenait une relation cordiale et professionnelle avec Chandraprakash Luchoomun. Et que c’est au début de l’année 2009 que le comportement de ce dernier a changé à son égard. Elle a allégué qu’il lui faisait des gestes obscènes et avait tenu un langage qui l’a mis mal à l’aise et qu’elle s’est sentie humiliée.
Elle a dit s’être abstenue de parler de l’incident à quiconque, car elle était jeune, nouvelle dans l’entreprise et était employée sur une base contractuelle. Elle a affirmé qu’elle s’est renfermée sur elle-même et qu’elle a subi un traumatisme. Elle a ensuite porté plainte.
Pour sa part, Chandraprakash Luchoomun a maintenu avoir entretenu des relations professionnelles et cordiales avec sa collègue. Il a déclaré l’avoir toujours encouragé dans son travail et l’avoir recommandé à plusieurs reprises. Il a catégoriquement nié lui avoir adressé des courriels à caractère pornographique. Il a été entendu par un comité disciplinaire, le 24 octobre 2009. Celui-ci avait statué que ces accusations ne sont pas établies.
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