Après sept mois de relation avec un collègue de travail, une jeune femme a décidé d’y mettre fin. Motif : celui-ci est marié et père d’un enfant. Elle a demandé et obtenu une injonction contre son ex-petit ami pour lui interdire de publier sur Facebook des photos leur montrant en couple.
«Il m’a forcée à l’épouser et quand j’ai refusé, il s’est mis à poster des photos intimes de nous sur son compte Facebook. » C’est ce que relate une jeune habitante de la capitale dans un affidavit juré devant la Cour suprême. Celle-ci a obtenu du juge des référés une injonction sommant l’ex-petit-ami de cesser de publier des photos de la jeune femme sur Facebook.
La décision de justice a été rendue le 13 mars 2019. L’ex-petit-ami ne s’est pas présenté devant le juge Patrick Kam Sing, qui a écouté la demande. La jeune femme a retenu les services de Me Yogesh Bissessur, avoué.
Dans un affidavit rédigé par ce dernier, la jeune femme explique les circonstances ayant motivé cette demande d’injonction. En janvier 2018, elle rejoint une entreprise à Riche-Terre, où elle fait la connaissance d’un collègue, qui habite Mahébourg. « Il a commencé à m’envoyer des SMS, puis nous sommes sortis ensemble et ce, jusqu’en septembre 2018. » La jeune femme a appris que celui-ci était marié et père d’un enfant et a aussitôt mis fin à leur relation.
Toutefois, dit-elle, l’ex-petit-ami se serait mis à publier des photos d’eux sur son compte Facebook et à les montrer à ses collègues de travail.
Rétrogradé
Elle ajoute dans le document que, depuis octobre 2018, il a commencé à appeler sur le téléphone portable de sa mère et à la harceler. « En novembre 2018, il a de nouveau appelé ma mère sur son téléphone portable et a menacé de m’asperger d’acide. Je n’avais pas d’autre choix que de signaler l’affaire aux Ressources humaines de la compagnie. Alors, il a été rétrogradé à un poste inférieur. »
Le 23 novembre 2018, la jeune femme a porté plainte au poste de police de Plaine-Verte. Elle a été dirigée vers le poste de police de Trou-Fanfaron. « La police m’a également conseillé de porter plainte auprès du National Computer Board (NCB). Ce que j’ai fait. Le 29 novembre 2018, à la suite de ma plainte, son compte Facebook a été supprimé du réseau social. »
La jeune femme poursuit son récit. « Le même jour, il a créé un nouveau compte Facebook et a recommencé à publier nos photos intimes. Le 2 décembre 2018, j’ai de nouveau signalé l’affaire au NCB. Ce compte Facebook a été désactivé. »
L’affaire est ensuite confiée au Central Criminal Investigation Department. Mais « il n’a pas cessé de me harceler et de montrer des photos sur les réseaux sociaux », dit-elle. D’où sa décision de demander une injonction. Elle a maintenant un mois pour déposer une plainte formelle contre l’ex-petit ami devant la cour.
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