Il n’a que 21 ans et se prépare à gravir le Chulu Far East, pic culminant à plus de 6 000 m d’altitude, qui se situe dans la vallée des Annapurnas, dans l’Himalaya au Népal. Un défi de premier ordre que se lance Alexis d’Unienville pour le compte de la Mauritian Wildlife Foundation.
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Cela fait deux ans qu’il se prépare à cette folle aventure ! Alexis d’Unienville, 21 ans, s’apprête à faire l’ascension du mythique Chulu Far East pour la cause environnementale. Cet étudiant en psychologie, qui est né en France et a grandi à l’île Maurice, mettra le cap pour l’Himalaya le 25 mars. « Ce projet est né il y a deux ans, et cela fait une année que je m’y prépare psychologiquement et huit mois physiquement », précise l’écolo, passionné d’alpinisme.
Cette aventure s’avère être un défi pour le jeune homme, non seulement à cause des dangers dus aux avalanches, au froid, aux crevasses mais surtout parce que la haute altitude a ses propres règles, et les transgresser devient foncièrement dangereuse. « Cela nécessite un engagement total aussi bien physique que moral. Il faut agir avec lucidité dans un milieu naturel hostile qui ne pardonne aucune imprudence », précise Alexis, fils d’un Mauricien et d’une Française.
Si au niveau mental, le travail se fait en continu, du point de vue physique, Alexis précise que l’entraînement quotidien est assidu. Natation, jogging, cross fit, escalade en salle, musculation… l’étudiant ne recule devant rien pour mener à bien cette expédition d’une quinzaine de jours. L’escalade, il en connaît quelque chose ayant eu la chance d’acquérir les aptitudes nécessaires pour l’alpinisme de haute montagne en faisant un stage dans les Alpes françaises en 2014.
Un sentiment d’accomplissement
Il a ainsi pu réaliser sa première grande ascension, celle du Mont Blanc dans la même année. De plus, Alexis a aussi rejoint le Club Alpin de Toulouse. Devenir alpiniste a toujours été un rêve pour le Toulousain depuis son jeune âge. « Quand j’étais enfant, mon grand-père me parlait souvent des grands alpinistes français. Je rêvais déjà d’aller découvrir la haute montagne », se souvient le jeune homme.
En 2015, il s’inscrit à l’École de glace de Saint Gervais (sur le glacier de Tré la Tête à 3 300 m), escalade le pic de la Bérangère (3 425 m) et le Mont Blanc par la voie normale (Dôme du Goûté). « Ce que j’aime dans l’alpinisme, c’est le fait de pouvoir repousser ses limites et, une fois au sommet, c’est l’euphorie ! Puis, on a un sentiment d’accomplissement. Après cinq minutes passées au sommet, on songe déjà au prochain », confie Alexis.
Cette fois-ci, c’est le drapeau de la Mauritian Wildlife Foundation qui flottera sur le Chulu Far East. En effet, c’est suite à la participation d’Alexis à une initiative de ramassage de déchets à Maurice, qu’il prend conscience de l’ampleur de la tâche et l’importance de sensibiliser les Mauriciens aux problèmes environnementaux. Ainsi, cette expédition d’Alexis d’Unienville s’inscrit dans le cadre du projet ‘Climbing for Nature’, initié par le père d’Alexis, Pierre d’Unienville.
Père et fils souhaitent également aider à lever des fonds pour la fondation. « Étant préoccupé par la situation écologique de notre île et passionné d’alpinisme, j’ai décidé d’allier ces deux aspects pour médiatiser le travail qu’effectue la Mauritian Wildlife Foundation. À travers cette expédition, j’espère sensibiliser un plus large public aux défis environnementaux à relever et faire profiter l’ONG de nouveaux financements et donations », précise Alexis.
Durant son ascension, le jeune homme postera des photos et des vidéos sur sa page Facebook. Mauritian Wildlife Foundation, Pierre et Alexis d’Unienville invitent les Mauriciens à soutenir cette initiative via la page de crowdfunding.
Soutenez l’alpiniste
L’objectif du projet ‘Climbing for Nature’ est de remettre Rs 300 000 à la Mauritian Wildlife Foundation afin de financer, en partie, le projet de conservation de la Crécerelle de Maurice. Alexis d’Unienville a aussi créé une page de crowdfunding afin de permettre au public qui souhaite le soutenir dans son aventure de faire des dons. « La totalité des fonds récoltés sur la page de crowdfunding https://www.kisskissbankbank.com/fr/projects/climbing-for-nature--2 ira à l’ONG », précise notre interlocuteur.
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