Faits Divers

À Albion : un piéton de 61 ans fauché par un autobus

Aboo Sama Innoos Selon des témoins, Aboo Sama Innoos (en médaillon) traversait pour tenter de prendre l’autobus.

Dans l’après-midi du dimanche 3 février, Aboo Sama Innoos, 61 ans, a été renversé par un autobus de la compagnie United Bus Service à Albion. Cet habitant de Camp-Levieux, Rose-Hill, est mort sur le coup. Le chauffeur a été arrêté par la police d’Albion.

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Aboo Sama Innoos traversait la route non loin de la plage publique lorsque le drame s’est produit. Ce père de deux enfants travaillait comme colporteur sur la plage d’Albion. Selon le receveur de l’autobus, Aboo Sama Inoos s’est tout à coup retrouvé devant le véhicule. Le chauffeur a tenté de l’éviter, en vain. « Monn tann enn tapaz ekstra for. Kan nounn desann pou gete, misie la ti anba bis. Nounn tromatize ar sa », dit-il.

Un témoin avance qu’Aboo Sama Inoos traversait la route pour tenter de prendre l’autobus. « Sofer inn evit ramas li. Linn fer enn lekar e linn tap ar larou derier bis. So bann zafer inn tonbe », relate-t-il. S’il concède que « le piéton a sa part de responsabilité », il estime néanmoins que « le chauffeur aurait dû être plus prudent ».

« Mieux vaut s’arrêter et lui refuser l’accès que de prendre de l’écart. Il faut aussi revoir les panneaux de signalisation. Kot bis rantre, kot ena no entry… Nou mem nou pa konpran ki no entry ki pa no entry », ajoute le témoin. Le chauffeur de l’autobus, âgé de 54 ans, comparaîtra ce lundi 4 février devant le tribunal. Il risque d’être provisoirement accusé d’homicide involontaire.

Sur la plage publique d’Albion, la nouvelle de l’accident s’est répandue comme une traînée de poudre. De nombreux badauds se sont rués sur les lieux. À l’arrivée de la police, ils n’ont pas hésité à exprimer leur colère. Ils ne digéraient pas le fait que la victime, qui était, selon leurs dires, toujours en vie après la collision, n’avait pas été transportée sans délai à l’hôpital. Les policiers ont préféré attendre l’arrivée des urgentistes du SAMU. Ce qui n’était pas visiblement au goût du public. « Si ou frer ti amba bis la, ki ou ti pou fer ? Ou ti pou gete mem ek zwe away ? » demandaient certains.

 

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