La pastèque, communément appelée melon d’eau à Maurice, est le fruit d’été par excellence. Qu’en est-il de la production et des prix cette année ? Tour d’horizon.
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Les prévisions vont bon train concernant la production du melon d’eau pour l’année 2018, sur le marché dès octobre et jusqu’au mois de février 2019. Le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI), en dévoile les perspectives de production. L’Acting Assistant Director au sein de l’organisme, A. Goolub, prévoit une récolte de 1 400 tonnes sur 70 hectares de plantations (comprenant celles des petits planteurs et les propriétés sucrières). « La production sera moyenne cette année et similaire à celle de 2016 », indique-t-il.
Si l’estimation du FAREI est moyenne, celles des planteurs et des marchands sont tout autres. Pour eux, ces fruits sont en abondance cette saison. Suren Surat, directeur de la compagnie SKC Surat and Co. Ltd, affirme que la récolte est très bonne avec une production supérieure de 30 % comparé à l’année dernière. Akshay Succaram, autre vendeur qui produit dans la région de Savannah, estime lui aussi aussi que la production est en hausse. Ranjen Seeruttun, un planteur basé à Triolet, abonde dans le même sens. Il s’est lancé pour la première fois dans la plantation de melons d’eau en août dernier et compte en récolter au moins six tonnes sur un terrain de 60 perches.
Qu’est-ce qui explique cette hausse dans la production ? Les planteurs interrogés sont unanimes à dire que c’est grâce à un climat favorable. « L’année dernière, il y a eu de grosses pluies qui ont affecté la production mais cette année, les conditions sont meilleures », fait ressortir Kreepalloo Sunghoon, le président de la Small Planters' Association. Par ailleurs, le prix du melon d’eau est abordable sur le marché. Il se situe entre Rs 50 et Rs 250, dépendant de la taille.
Qu’en est-il de l’exportation ? C’est un fruit qui n’est pas ou peu exporté sur le marché international, en raison de la rude compétition avec de gros pays d’exportation tels que le Kenya, l’Afrique du Sud, l’Inde, l’Égypte. Suren Surat indique que contrairement au litchi qui est exporté tous les ans, le melon d’eau est un fruit lourd et difficile pour l’exportation. « De plus, ce n’est que cette année que la production est meilleure. D’habitude, nous n’en avons pas suffisamment pour le marché local », fait-il ressortir.
Qui détient la bonne estimation, le FAREI, les planteurs ou les marchands ? Dans tous les cas, ce sont les Mauriciens qui dégusteront, sans modération.
Année | Hectares | Production (tonnes) |
---|---|---|
2018 (prévisions) | 70 | 1 400 |
2017 | 108 | 1 813 |
2016 | 86 | 1 371 |
Source : FAREI |
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