Agression sauvage à Grand-Baie : le gérant du Safari Bar donne sa version et nie toute implication

Jagadessen Ramasamy, le gérant du Safari Bar et aussi surnommé Meddi, est catégorique. Cet habitant de Mare-Longue, âgé de 39 ans, a déclaré aujourd’hui n’avoir rien à voir dans l’agression sauvage survenue aux petites heures de dimanche 31 mars à Grand-Baie devant son bar. 

Il a fait une déclaration sur ces incidents en ce mardi après-midi du 2 avril. Jagadessen Ramasamy est intervenu aux côtés de son épouse ainsi que de son avocat, Me Anoop Goodary. 

«J’ai appris la nouvelle sur l’agression le lendemain lundi soir. Car j’étais souffrant… Le groupe de jeunes s’est disputé avec un de mes employés à l’extérieur de la boîte de nuit, soit sur l’autre côté de la route. Je les ai approchés pour leur dire ‘in ariv l’heur pou al lakaz… fini amize. Alle zot lakaz’. Une fois que j’ai tourné le dos, j’ai ressenti un coup à la tête et je suis tombé. Mon épouse m’a transporté à l’hôpital, car j’étais blessé à la tête», confie Jagadessen Ramasamy.

Le gérant du Safari Bar dit avoir fait hier une déposition au poste de police de Pointe-aux-Canonniers, après l’agression dont il dit avoir été victime dimanche matin. Ce jour-là, de violents incidents ont éclaté entre un groupe d'individus, dont des agents de sécurité du Safari Bar et un groupe de jeunes qui y étaient venus célébrer l'anniversaire d'un proche.

«Nou fer nou client plezir. Nou get tou parey»

Jagadessen Ramasamy affirme qu'il n'a jamais ordonné à ses agents de sécurité de faire quoi que ce soit.

«A aucun moment, je n'ai ordonné à mes agents de sécurité ou à du personnel de tenter quoi que ce soit. Du côté du Safari bar, on fait de sorte que nos clients soient divertis. C’est une grande boîte qui accueille en moyenne 1 500 personnes. Nou fer nou client plezir… nou guet tou parey», a souligné le gérant du Safari bar. 

Changement des membres de sécurité au sein du Safari bar

Dans la foulée, Jagadessen Ramasamy a annoncé qu’il a pris la décision de changer les membres de sécurité au sein de son établissement après les incidents de dimanche et a précisé avoir fait la demande pour le renforcement de la présence policière à proximité du Safari Bar. 

Pour rappel, quatre jeunes ont été violemment agressés à Grand-Baie dimanche par des «bouncers» qui étaient armés de sabres et de haches. Trois autres personnes - des femmes - ont été également agressées alors qu’elles filmaient la scène d’agression sauvage.

Yannick Lecoquin, l’une des victimes de l’agression sauvage, dans un témoignage à TéléPlus lundi, est revenu sur le scénario des événements de dimanche dernier. 

«Nous nous sommes rendus au bar pour danser. Kuma nou in kumens amuse, ban sekirite la in kumens fer manière. Censé nou pa gagne drwa rent dan karé VIP. Mais nou pa ti rent laba», a relaté Yannick Lecoquin.

L'état de santé de l'un des blessés est jugé préoccupant. Une première arrestation a eu lieu ce mardi après-midi. L'enquête policière se poursuit.