Louis Fabrice Petite, un aide-chauffeur de Chemin-Grenier, a été condamné par la cour intermédiaire, à purger dix ans de prison. Il avait plaidé coupable sous une accusation d’avoir infligé des coups et blessures ayant entraîné la mort de son père, Clifford Petite, mais infligés sans intention de tuer.
Quatre ans après le drame, un verdict. Louis Fabrice Petite, aussi connu comme Tilick, un aide-chauffeur de Chemin-Grenier, a été condamné le vendredi 5 avril 2019 par la cour intermédiaire à dix ans de prison. Cela pour avoir mortellement agressé son père, Clifford Petite, âgé de 56 ans, le 12 janvier 2015.
L’accusé avait plaidé coupable à son procès. Le verdict a été prononcé par la magistrate Navina Parsuramen. Celle-ci a notamment souligné la gravité du délit reproché.
À la police, Louis Fabrice Petite avait admis avoir frappé son père, cela après avoir eu une altercation avec sa soeur. Dans sa déposition consignée à la Criminal Investigation Division de Chemin-Grenier, l’accusé relate qu’il habite une maison à Chemin-Grenier depuis sa naissance. Il a étudié jusqu’en Form 3. Cette maison est composée de cinq chambres. Trois sont occupées par ses oncles. Louis Fabrice Petite occupe une chambre avec sa femme et ses deux enfants tandis que sa soeur partage l’autre chambre avec ses parents.
Sa soeur, dit-il, fait le va et-vient entre la maison et celle de sa grand-mère à Souillac. Quant à lui, depuis qu’il a quitté le collège, il travaille dans une quincaillerie. Après un bref passage comme vigile dans une compagnie de sécurité, il est retourné à la quincaillerie pour y travailler comme aide-chauffeur.
Ses relations étaient tendues avec sa soeur, alors âgée de vingt ans. Et le jour du drame, un lundi, il est rentré à la maison, après une journée de travail à la quincaillerie. La veille, dit-il, il a eu une autre dispute au sujet du lit sur lequel il dort. Frère et soeur, se disputaient ce lit, qui leur a été offert par un proche parent.
Le lundi 12 janvier 2015, en rentrant à la maison, Louis Fabrice Petite se sert un verre de rhum d’une bouteille à moitié pleine. Il est assis sur le lit et discute avec sa femme. Celle-ci lui demande de s’occuper de la viande pour le diner. Il va à la cuisine et ramène un couperet qu’il pose sur la table de la chambre. Fatigué, il décide de piquer une sieste avant de s’atteler à la tâche. Alors qu’il est dans le lit, sa soeur survient et se met à l’injurier à cause du lit. Une dispute éclate et il se met debout pour répliquer à sa soeur. Frère et soeur en viennent aux mains. « Sans esperer mo fin gayn ene kut dibwa. Mo tane mo papa dire … to batte to soeur ». Son père, dit-il, dans sa déposition à la police, s’est saisi d’un morceau de bois pour le frapper.
Louis Fabrice Petite explique que c’est pour parer aux coups de son père qu’il s’est saisi du couperet pour assener des coups au bras de son père. Ce dernier le somme de quitter la maison. Louis Fabrice Petite s’exécute et s’en va avec sa femme et ses enfants chez sa belle-mère.
Pris de remords, il dit avoir appelé son père deux jours après l’incident pour s’excuser. « Mo papa dire moi li p fer panseman pou so blessure. Mo pas fine reprend contact avec li ». Le 18 janvier 2015, il apprend que son père est décédé. La cause du décès était attribuée à une septicémie.
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