Agression mortelle de Veeren Moorvin en 2011: Louis William Bavajee fixé sur son sort ce mardi

Il est poursuivi devant la Cour intermédiaire pour avoir agressé mortellement son ami, Veeren Moorvin, le 24 avril 2011. Louis William Bavajee, 37 ans, sera fixé sur son sort, ce mardi 23 février 2016. Ce maçon de 37 ans a été traduit, le 17 février 2016, devant la cour intermédiaire. Louis William Bavajee répond d’une accusation de coups et blessures ayant causé mort d’homme sans intention de tuer. Le drame a eu lieu le 26 avril 2011, à Rivière-des-Anguilles. Lors de son procès, il a plaidé coupable et il était défendu par Me Anupam Kandhai. La poursuite est assurée par Me Bibi Zeynab Essop. À l’appel de son procès devant le magistrat Vijay Appadoo, le Detective Inspector Omrawoo a produit et lu les dépositions du prévenu. Ce dernier a avoué les faits et a relaté les circonstances de cette agression mortelle ayant causé la mort de son ami.

Tourmenté

Louis William Bavajee et la victime, Veeren Moorvin, 46 ans, étaient de bons amis. Ils avaient l’habitude de consommer de l’alcool ensemble. Quelques jours avant le drame, Veeren Moorvin a déclaré au prévenu qu’il voulait avoir des rapports sexuels avec son épouse. Ce qui a mis en colère Louis William Bavajee. Les propos de son ami l’ont profondément tourmenté et il en a fait part à son épouse et à quelques amis. « Le jour du drame, j’ai vu Veeren Moorvin. Il m’a demandé de l’attendre car il voulait me parler. Je ne voulais pas entamer un dialogue avec lui. Là dessus, il m’a attrapé par le bras et m’a lancé ces propos : ‘Mo tann dir to pe fer palab lor mwa ?’ Il m’a tiré par le bras. J’ai résisté », a relaté le prévenu dans sa déposition. Selon le maçon, la victime a ensuite saisi un tuyau qu’il avait dissimulé à l’arrière de son pantalon et il l’aurait agressé. Louis William Bavajee a expliqué s’être défendu. Il a giflé son ami qui aurait perdu l’équilibre. Il est tombé et son visage a heurté le sol. « Son visage saignait. Immédiatement, je me suis rendu au poste de police de Rivière-des-Anguilles pour informer la police que j’avais agressé mon ami », a indiqué le prévenu dans sa déposition. C’est après qu’il a appris le décès de son ami. Contre-interrogé par la défense, le témoin a soutenu que le prévenu a coopéré avec la police et a donné les détails de cette agression. À la barre des témoins, la voix brisée, Louis William Bavajee a déclaré : « Je demande à la Cour de m’excuser. Mo pa ti anvi sa ariv koumsa. Depuis que je suis en liberté conditionnelle, je n’ai eu aucun problème avec la justice. » Le prévenu déclaré être marié et père d’une fillette de neuf ans. Il a admis avoir commis une erreur. Lors de sa plaidoirie, Me Anupam Kandhai a mis l’accent sur le fait que son client, de son propre chef, s’est rendu au poste de Rivière-des-Anguilles pour informer la police qu’il a agressé son ami. « Il a fait des aveux. Aujourd’hui, il regrette son geste. Mon client a un casier judiciaire vierge. Il n’a jamais eu de démêlés avec la justice avant cette affaire, ni après ce drame. » L’avocat reconnaît que le délit commis par son client est grave, car il y a eu mort d’homme. Il a réclamé l’indulgence de la Cour, en tenant compte des aveux de son client, du fait qu’il ait plaidé coupable et de son casier judiciaire vierge. Après la plaidoirie, le magistrat Vijay Appadoo a dit qu’il fera connaître sa sentence ce mardi 23 février.