Prema *, 41 ans, est divorcée. Elle allègue avoir été agressée par l’épouse de son ami. La dénommée Kavita la soupçonnait d’entretenir une liaison avec son mari. Le dimanche 7 mai, au domicile d’un proche, la dame l’aurait agressée en présence d’un policier en uniforme. Les proches de la victime s’indignent d’une telle complicité.
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« C’est vrai, quand nous étions jeunes, nous entretenions une relation amoureuse. Nous avons rompu à cause de nombreux conflits, mais nous sommes restés bons amis. J’ai refait ma vie avec un autre. Bien que divorcée et mère de famille, j’ai maintenu des relations amicales avec mon ex-amoureux », confie Prema, une habitante de Grand-Baie. « L’épouse de mon ex savait que son mari et moi sommes amis. Je ne comprends pas pourquoi elle interprète mal cette relation », indique la dame.
«Passe à l’action maintenant»
Dimanche 7 mai. Kavita et ses proches auraient débarqué au domicile de sa rivale présumée. « Un policier du poste de Grand-Baie l’accompagnait. Je n’étais pas à la maison. Le policier a conduit Kavita au domicile de mon frère, non loin de chez moi. L’agent a déclaré à mon frère que la police me recherchait. Mon frère lui aurait alors avoué que j’étais à Vale chez des parents », raconte Prema.
Vers 17 h 30, deux tout-terrain s’arrêtent devant la demeure des parents de Prema. « Mon ex m’a appelée pour m’avertir qu’un policier était en route pour me voir. Je suis sortie et je l’ai attendu devant le portail. Quelques minutes après, l’agent est arrivé. Kavita et ses proches sont descendus après lui. Ils se sont dirigés vers moi. Puis le policier a ordonné à Kavita : ‘Passe à l’action maintenant’. Elle m’a frappée avant de meprojeter au sol », raconte Prema.
En voyant les parents de la dame accourir à son secours, la bande à Kavita, y compris le policier, prend la fuite. Prema s’est rendue au poste de police de Plaine-des-Papayes pour porter plainte. Toutefois, elle a décliné le formulaire 58 (PF 58). « Un agent de l’ordre est censé protéger les citoyens et préserver la paix publique, pas de provoquer des conflits. Ce policier a aidé une femme à m’agresser. C’est honteux et déplorable ! » déclare Prema qui dit craindre pour la sécurité de son enfant et elle. « Je n’ai plus confiance en la police. J’angoisse à l’idée qu’on puisse faire du tort à ma famille », souligne-t-elle.
Abus sanctionnés
« Un policier, dans l’exercice de ses fonctions, doit agir impartialement et non en fonction de ses intérêts personnels, peu importe le cas. Si le policier a abusé de son statut, il sera sanctionné », nous explique un officier de la cellule de communication de la police. Il recommande à la victime présumée de rapporter ce cas à la Commission nationale des droits humains.
Contactée au téléphone, une dame nous a répondu que sa belle-fille Kavita était absente et s’est refusée à tout commentaire sur cette affaire.
* Prénom modifié
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