Lors d’une audience jeudi, Me Urmila Boolell, avocate de Sherry Singh, a mis en doute le témoignage de l’enquêteur principal dans l’affaire sur la saisie de cuivre.
Publicité
Elle a insisté pour que le rapport du Management and Procurement Committee soit produit en cour car elle estime que ce document est essentiel pour prouver l’innocence de son client.
Le rapport du Management and Procurement Committee doit être produit en cour. C’est ce que n’a eu de cesse de réclamer avec insistance Me Urmila Boolell, Senior Counsel (SC) et avocate de Sherry Singh, le jeudi 28 septembre 2023. Elle a martelé que le sergent Luchmun de la Special Striking Team (SST) ment à la cour. Ce dernier était contre-interrogé dans le sillage de la motion demandant l’abandon de l’accusation provisoire de complot pour blanchiment d’argent retenue contre l’ex-Chief Executive Officer (CEO) de Mauritius Telecom.
Me Urmila Boolell, SC, a expliqué que ce document sera déterminant pour démontrer, avec une clarté totale, que son client « pann kapav kokin kwiv ». Elle n’y est pas allée de main morte. « Je crains que ce témoin ne soit en train d’induire la cour en erreur. Il est important, en toute transparence, que ce document soit produit en cour », a-t-elle dit.
Quel est donc ce document ? Selon l’avocate, il s’agit d’un rapport en date de mars 2019 qui indique que « the highest bidder » était Tradeway International Ltd, la société qui possède l’entrepôt où du cuivre appartenant à MT a été trouvé. Le sergent Luchmun a répondu que ce n’est pas le cas. Me Urmila Boolell, SC, a maintenu que le document lui donnera raison.
Un peu plus tôt, elle avait demandé à l’enquêteur s’il pouvait remettre ce document à la cour vu que son client y avait été confronté durant son interrogatoire. Le témoin a répliqué qu’il ne pouvait pas produire ce document à ce stade. Il a invoqué le fait que Sherry Singh est toujours sous le coup d’une accusation provisoire et que ce serait « unsafe » pour la police de produire un quelconque document. Il a aussi dit que la police s’appuie sur ce document comme élément de preuve.
Les questions posées par Me Urmila Boolell, SC, durant ce contre-interrogatoire étaient également centrées sur l’appel d’offres, en l’occurrence sur les six niveaux de vérification et de « reporting » avant l’attribution du « tender ». L’avocate a aussi demandé à l’enquêteur si le dénommé France Santhuram faisait partie du « procurement committee ».
Le sergent Luchmun a rétorqué qu’il ne pouvait pas répondre car il y avait une affaire contre lui. Il a simplement dit que France Santhuram a donné des informations sur le pourcentage de rendement des câbles en cuivre et qu’il n’est pas un expert en la matière. Le témoin a confirmé que la police n’est pas en possession d’un rapport d’un expert dans cette affaire.
Notre service WhatsApp. Vous êtes témoins d`un événement d`actualité ou d`une scène insolite? Envoyez-nous vos photos ou vidéos sur le 5 259 82 00 !