Compensation de Rs 15 millions accordée par l’état à l’ancien ministre Raj Dayal, désistement de Shamila Sona-Ori, présentation prochaine du Budget. Autant de sujets abordés par le leader du Mouvement militant mauricien (MMM), Paul Bérenger, samedi, lors de sa conférence de presse hebdomadaire.
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Pour le leader des mauves, les Rs 15 millions que l’état a décaissées au profit de l’ancien ministre de l’Environnement ne sont ni plus, ni moins qu’un cadeau du gouvernement au député de la circonscription no 9 (Flacq/Bon-Accueil). Il a rappelé que Raj Dayal fait actuellement face à un procès pour corruption dans l’affaire « bal kouler ». « Pravind Jugnauth et Maneesh Gobin sont allés contre les conseils juridiques qui leur ont été prodigués », a-t-il avancé.
C’est aussi dans cette optique que Paul Bérenger a annoncé que le MMM soutiendrait la motion de blâme que le chef de file du Parti Travailliste (PTr) compte présenter à l’Assemblée nationale contre l’Attorney General. Pour lui, cette affaire fait honte au pays.
Le leader des mauves salue la décision de Shamila Sona-Ori de s’être désistée, alors qu’elle avait été nommée pour siéger sur l’Electoral Supervisory Commission (ESC) et l’Electoral Boundaries Commission (EBC). Paul Bérenger a, toutefois, souligné que « c’est grâce aux amendements apportées en 2003 qu’on a pu éviter le pire ». Ceux-ci, visant à transférer les pouvoirs de nomination des commissaires électoraux, ont été promulgués à la veille de sa nomination comme Premier ministre en 2003.
Auparavant, ces pouvoirs de nomination relevaient uniquement de la prérogative du chef du gouvernement, a-t-il rappelé. Mais depuis 2003, cette décision revient au président de la République, après qu’il a recueilli l’avis du Premier ministre et celui du leader de l’opposition. Pour Paul Bérenger, le chef de l’état ne doit pas être qu’un rubber stamp. Il espère d’ailleurs que celui-ci pourra aussi faire valoir ses droits concernant certains projets de loi.
Sur le volet économique, Paul Bérenger a sévèrement déploré les astuces qui sont actuellement employées par le gouvernement afin de minimiser le déficit budgétaire. « Le gouvernement tente de manipuler les chiffres en utilisant les State-owned companies ou les special purpose vehicles pour atténuer le déficit budgétaire », a-t-il fustigé.
Paul Bérenger croit savoir que le déficit budgétaire a déjà dépassé les 4 %. Ce qui est contraire aux recommandations du Fonds monétaire international (FMI), a-t-il précisé. Idem, selon lui, en ce qu’il s’agit de la dette publique.
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